Les premiers moments de tension entourant les négociations pour la nouvelle convention collective dans la LNH sont survenus jeudi.

Alors que Gary Bettman et Donald Fehr ne s'assoiront pas à la même table de négociations avant la semaine prochaine et que les deux parties n'arrivent même pas à s'entendre sur les éléments essentiels qui doivent être abordés, un certain malaise a soudainement fait son apparition au sein des pourparlers.

À la suite de la rencontre de mercredi, au cours de laquelle la LNH a rejeté la proposition initiale de l'Association des joueurs (AJLNH), Fehr a quitté pour Chicago afin de se réunir avec d'autres joueurs. Le directeur exécutif de l'AJLNH prendra également part à une rencontre avec des joueurs à Kelowna, en Colombie-Britannique, avant de retourner à Toronto pour reprendre les discussions par rapport à la convention collective mercredi prochain.

À ce moment-là, la ligue et l'Association des joueurs n'auront plus que 24 jours pour en arriver à une entente et éviter le déclenchement d'un lock-out.

Mais par quoi commenceront-ils? Il y a très peu de points communs entre les propositions que les deux parties ont mises de l'avant et personne ne semble particulièrement disposé à céder.

«Les questions que nous devons régler maintenant, la façon dont nous allons les régler et leur gravité sont des éléments sur lesquels nous ne nous entendons pas encore», avait dit Bettman mercredi.

Pendant ce temps, le monde du hockey n'a d'autre choix que d'attendre - et plusieurs se préparent déjà au pire. Les Red Wings de Detroit ont annoncé jeudi qu'ils annulaient leur camp annuel des recrues prévu en septembre, en raison de l'incertitude entourant la convention collective.

Les sous-comités de la LNH et l'AJLNH se sont réunis jeudi pour parler de questions qui ne concernent pas les finances de la ligue, notamment le voyagement, les conditions de la glace et les camps d'entraînement. Les deux parties semblaient encouragées par l'état de ces discussions, mais comme l'a mentionné l'adjoint au commissaire Bill Daly, «ce n'est pas là que nos différends par rapport à la convention collective vont se régler».

En d'autres termes, les propriétaires veulent payer leurs joueurs moins cher. Beaucoup moins cher. Même si les revenus de la LNH ont grimpé de 2,2 milliards $ avant le lock-out de 2004-05 à 3,3 milliards $ la saison dernière, plusieurs équipes du circuit connaissent encore des difficultés.

Le succès financier des équipes les mieux nanties au cours des sept dernières années a fini par faire mal aux plus pauvres.

Cette situation a été causée par le fait que le plafond salarial était établi selon tous les revenus générés par la ligue quels qu'ils soient, et qu'il ait augmenté considérablement de 39 millions $ en 2005-06 à 64,3 millions $ la saison dernière, faisant accroître du même coup le plancher salarial.

Si la prochaine campagne était disputée sous le présent système, le plafond serait évalué à 70,2 millions $ et le plancher à 54,2 millions $.