Patrick Holland soupait avec ses coéquipiers des Americans de Tri-City, le 12 janvier dernier, lorsqu'il a entendu que Michael Cammalleri avait été retiré au milieu d'un match du Canadien et qu'il était échangé aux Flames de Calgary.

« Regardez bien, c'est en retour de Rene Bourque et moi », a lancé l'ailier droit de 20 ans.

Dix minutes plus tard, son cellulaire sonnait. Le DG des Flames Jay Feaster voulait lui parler...

« On est toujours préparé à la possibilité de passer d'un club junior à un autre, mais on ne pense pas à changer d'organisation professionnelle avant même d'avoir signé son premier contrat, a raconté Holland.

« Ça a été un peu bizarre, mais excitant en même temps. »

Le lendemain soir, un vendredi 13, les Americans rendaient visite aux Giants à Vancouver et Holland y est allé de deux mentions d'aide lors d'une dégelée de 11-4 face à leurs grands rivaux.

Holland a par ailleurs administré une percutante mise en échec à l'endroit de Brendan Gallagher et ce fut la dernière présence du capitaine des Giants dans ce match.

Quelques mois plus tard, voici Holland et Gallagher assis côte à côte dans le vestiaire du Canadien à l'occasion du camp de perfectionnement.

« Je ne m'entendais pas avec beaucoup de joueurs de Tri-City, a convenu Gallagher en s'esclaffant. Ils nous ont éliminé deux années de suite et Patrick se permet de parler beaucoup. Il y a un seul match que je puisse invoquer pour fanfaronner tandis que lui en a plusieurs.

« Mais c'est un bon joueur avec lequel il est facile d'évoluer. Et maintenant que nous sommes coéquipiers, j'apprends à le connaître et à l'apprécier davantage ! »

Holland tient des propos semblables à l'égard de Gallagher qu'il retrouvera vraisemblablement cet automne avec les Bulldogs de Hamilton.

« Ces affrontements en séries éliminatoires ont créé de la tension et chacune de nos confrontations avec les Giants donnaient lieu à de gros matchs, se rappelle Holland.

« Quant à Brendan, ça a été un joueur détesté à travers la ligue, mais également respecté puisque tout le monde voyait à quel point il travaille fort. »

Il faut dire que Gallagher carbure à l'énergie négative qu'il suscite. Ce n'est pas pour rien que l'attaquant de 5'8 se dit prêt à aller embêter une nouvelle ligue, quitte à avoir une cible dans le dos.

« J'ai besoin de jouer ce style de jeu pour connaître du succès », soutient la petite peste offensive.

Ce ne serait pas étonnant de voir Holland et Gallagher évoluer un jour au sein d'un même trio. Après tout, le choix de septième ronde des Flames en 2010 a dominé la Ligue de l'Ouest l'an dernier avec 84 mentions d'aide tandis que Gallagher a connu trois saisons de plus de 40 buts dans ce même circuit...

Mais à ce sujet, Holland n'a encore rien prédit.