Voici les principaux candidats au poste d'entraîneur-chef du Canadien. Lequel d'entre eux le nouveau directeur général du Tricolore Marc Bergevin choisira-t-il?

PATRICK ROY

Un naturel, n'est-ce pas? Depuis environ un mois, tout le monde (ou presque) pense que l'ancien gardien va inévitablement se retrouver derrière le banc du CH la saison prochaine. Roy lui-même est excellent pour entretenir ce mystère, surtout quand il déclare que son portable est toujours ouvert... Pour relancer le club, pour redonner un peu de lustre à ce CH au logo pas mal moins éclatant qu'autrefois, l'embauche de Roy serait assurément un énorme coup. Le public est favorable, les joueurs (dont Carey Price) le sont aussi. Ça semble inévitable, logique, assuré. Une petite réserve, tout de même: le style un brin échevelé de Roy plaît-il vraiment à Geoff Molson? Roy pourrait-il cadrer dans ce club au visage généralement stoïque? On aura la réponse à ces questions très bientôt.

MICHEL THERRIEN

Congédié en 2009 par les Penguins de Pittsburgh, Therrien a depuis été incapable de se trouver un autre boulot d'entraîneur dans la LNH. Ce qui pourrait jouer contre lui. Son nom revient de temps à autre dans les discussions (au Minnesota la saison dernière, entre autres), mais sans plus. Il a été l'entraîneur du CH pendant trois saisons au début des années 2000, et il faut voir si le duo Molson-Bergevin, hautement tourné vers l'avenir, voudra regarder vers le passé en allant chercher Therrien.

MARC CRAWFORD

Oui, il possède des qualités que le Canadien recherche. Il a de l'expérience, il a déjà gagné le gros trophée de Lord Stanley, et en plus, il parle français. Crawford a déjà fait savoir qu'il est intéressé par le poste, ce qui n'est certes pas une surprise. Un hic, par contre: le club montréalais peut-il se permettre d'embaucher un type dont les équipes ont raté les séries à ses cinq dernières années? C'est une bonne question.... L'entraîneur ontarien n'a pu se trouver du boulot cette année dans la LNH, et la dernière fois qu'on l'a vu derrière un banc, aux Fêtes, il était le coach de la formation canadienne au tournoi de la Coupe Spengler.

BOB HARTLEY

À chaque fois qu'il y a un poste disponible quelque part, on dirait que son nom revient comme par magie. Le Canadien n'a toujours pas contacté Bob Hartley, et quand on lui pose la question, le coach rappelle qu'il lui reste une année de contrat en Suisse avec le club de Zurich, là où il a récemment remporté le championnat du circuit. Mais Hartley pourrait être un candidat intéressant, parce que lui aussi possède des qualités que le Canadien recherche. Reste à voir si cet ancien coach de l'Avalanche et des défunts Thrashers d'Atlanta est vraiment disponible; en début de semaine, une rumeur l'envoyait chez les Flames de Calgary. Hartley a lui-même fait savoir qu'il n'y a rien de vrai dans cette histoire.

BENOÎT GROULX

Le pilote des Olympiques de Hull, qui a aussi dirigé pendant deux ans les Americans de Rochester, dans la Ligue américaine, pourrait être rencontré par Geoff Molson. Groulx a une excellente réputation dans les cercles du hockey junior et plusieurs observateurs estiment qu'il est prêt à faire le saut chez les grands. Mais de tous les candidats potentiels à ce poste, il est celui dont le nom est le moins évocateur, dont le nom est le moins «spectaculaire», si on veut. On peut aussi présumer que le Canadien, qui tente de se remettre d'une gênante 15e place, voudra choisir un coach avec un peu plus d'envergure.

ALAIN VIGNEAULT

La carte cachée. Parce que Vigneault n'est pas en train de se chercher du travail. Du moins, pas encore. Mais avec la sortie rapide de ses Canucks en première ronde, avec ce silence lourd qui pèse sur lui à Vancouver, on peut certes se demander si l'entraîneur québécois, à Vancouver depuis 2006, sera de retour là-bas en octobre. Ou s'il le voudra bien. Son sort devrait être connu sous peu, et si jamais il devient disponible, Vigneault peut s'attendre à un coup de fil de la part de Marc Bergevin. L'homme est bien au fait du marché montréalais, il est hautement qualifié, il a été sacré entraîneur de l'année en 2007, et il a pris beaucoup d'expérience depuis son départ de Montréal, en 2001. Des candidats comme lui, il n'y en a pas des dizaines.