La déception régnait dans le vestiaire des Panthers de la Floride après leur élimination aux mains des Devils du New Jersey, jeudi soir, en deuxième période de prolongation du septième match de leur série du premier tour.

Sauf que les commentaires des joueurs laissaient entrevoir une bonne dose d'optimisme. On voit l'avenir d'un bon oeil au sein de la formation de la Floride.

«Ça fait mal. Ça fait mal de perdre à la maison, a reconnu l'attaquant des Panthers Stephen Weiss. Mais nous avons de belles années devant nous. Nous avons des jeunes qui s'en viennent qui sont très bons. Ce sera plaisant à l'entraînement cet été, et nous essaierons de recommencer la saison prochaine.»

Leur refrain - «Attendez à l'an prochain» - est fort connu depuis plusieurs années déjà, mais cette fois, les Panthers peuvent s'appuyer sur des faits bien concrets.

À l'issue d'une saison qui a vu la concession décrocher un premier titre de section, une première présence en séries en 12 ans et une première victoire en match éliminatoire en 15 ans, il y a plusieurs raisons d'être satisfait chez les Panthers. Et ce, même si ce sont les Devils qui se sont rendus en demi-finale de l'Est face aux Flyers de Philadelphie.

«Il y avait de la sincérité dans cette équipe, une sincérité que tu ne peux forcer, a noté Kevin Dineen, qui a aidé les Panthers à atteindre toutes sortes de nouveaux plateaux alors qu'il en était à sa première campagne comme entraîneur dans la LNH. Et ça, ça dépend des gars qui viennent à l'aréna tous les matins. Ce n'est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain. Ça commence dès septembre. Et c'est là une excellente base sur laquelle bâtir en vue de l'avenir.»

Des 19 joueurs qui ont eu droit à du temps de glace, jeudi, seulement cinq s'alignaient avec les Panthers il y a un an. Le nouveau groupe a vite trouvé ses repères sous la direction de Dineen. Trois des quatre meilleurs marqueurs de l'équipe cette saison étaient des nouveaux. Weiss, un vétéran de 10 saisons chez les Panthers, est l'exception.

José Théodore, un nouveau visage lui aussi, partageait l'optimisme de ses coéquipiers.

«Bien des gens ne pensaient pas qu'on allait participer aux séries, a dit l'ancien gardien du Canadien. Encore moins finir premier dans notre division. Les gars ont affiché beaucoup de caractère. Ça augure bien pour le futur.»

Tout cela fait partie du plan mis en place par le directeur général Dale Tallon.

Avant de se joindre aux Panthers, il y a deux ans, Tallon a été l'architecte de l'équipe des Blackhawks de Chicago qui a remporté la Coupe Stanley. Il est évident qu'il a permis à sa nouvelle équipe de s'améliorer.

Avant même que les séries ne commencent, ce printemps, Tallon était d'ailleurs prêt à déclarer que la présente campagne s'avérait un succès.

«Nous avons récolté 22 points de plus que l'an dernier, a-t-il souligné. Et si vous regardez mes antécédents, vous verrez que le but est de s'améliorer chaque année. Nous avons dépassé les attentes cette année. Mais ça ne me surprend pas compte tenu du caractère dont ont fait preuve les joueurs qui ont été embauchés. Ils ont vraiment ça à coeur.»

Tallon risque d'apporter des changements à sa formation, mais ceux-ci ne seront pas aussi nombreux que l'an dernier, quand le DG était allé chercher Théodore, le finaliste au trophée Lady-Byng Brian Campbell, l'éventuel meilleur marqueur du club Tomas Fleischmann, un ancien joueur fort populaire des Panthers Ed Jovanovski ainsi que des anciens gagnants de la Coupe Stanley tels que Kris Versteeg, Tomas Kopecky et John Madden.

Pour la première fois depuis longtemps, il semble qu'il ne soit pas nécessaire de tout chambarder.