L'entraîneur-chef des Panthers de la Floride Kevin Dineen se faisait du mauvais sang derrière le banc des Panthers de la Floride tandis que ses troupiers tentaient de protéger une avance de deux buts, une minute avant qu'ils ne prennent les devants 3-2 dans leur série de premier tour contre les Devils du New Jersey.

À ce moment-là, Dineen n'était pas seulement préoccupé par l'issue de la rencontre.

Non, il était également obsédé par le rat de plastique qui se trouvait sur la patinoire. Le «Rat Trick» - une vieille tradition de hockey dans le sud de la Floride - renaît de ses cendres.

Elle remonte à la saison 1995-96, lorsque le favori de la foule Scott Mellanby avait utilisé son bâton pour éliminer ce mammifère parasitaire du vestiaire des Panthers avant une rencontre, au cours de laquelle il avait finalement inscrit deux buts. Le geste de Mellanby s'est rapidement retrouvé dans le folklore de l'équipe, et les partisans des Panthers sont désormais encouragés à inonder la patinoire de rats de plastique après chaque victoire des leurs à domicile.

Le problème, toutefois, c'est que certains n'attendent pas aussi longtemps.

«Il y a beaucoup de rats qui se retrouvent sur la patinoire avant le moment opportun», a fait remarquer l'attaquant des Panthers Kris Versteeg après la victoire de 3-0 des Panthers contre les Devils lors du match no 5 samedi soir, leur permettant de s'approcher à une seule victoire des demi-finales d'association pour la première fois depuis 1996, lorsque les amateurs de rats de plastique avaient vu leur équipe atteindre la finale de la Coupe Stanley.

La série reprendra mardi soir au New Jersey, et les Devils devront l'emporter s'ils souhaitent retourner dans le sud de la Floride pour un match no 7 jeudi soir - une partie que les partisans des Panthers et leurs rats ne voudront certainement pas manquer.

«J'aime bien la tradition, a admis le gardien des Devils Martin Brodeur. Je crois que c'est bon pour les partisans. Mais c'est très dérangeant lorsqu'on est sur la patinoire.»

Mais les Panthers sont préoccupés. Et les Devils sont mécontents.

«Si on regarde la réaction de certains joueurs des Panthers, ils ne font que hocher la tête», a dit Brodeur à propos de la tradition de lancer des rats dès qu'une occasion se présente. «Mais que la LNH leur permette de distribuer des rats, ça n'a pas de bon sens! C'est incroyable.»

En réalité, ils ne sont pas distribués. Ils sont vendus 5 $US l'unité.

Heureusement, en Floride, des équipes d'entretien balaient la patinoire après chaque but des locaux, ramassant les rats de plastique à l'aide de pelles et de poubelles. Et jusqu'ici, aucune pénalité n'a été décernée aux Panthers pour avoir retardé la partie.