Le grand livre d'histoire de la LNH est rempli de gardiens légendaires, de performances presque magiques livrées par des hommes masqués qui parvenaient à tout changer à eux seuls. De toute évidence, Pekka Rinne tient à se faire une place dans ce livre-là.

Mardi soir, devant 20 066 fans en rouge et en verve au Joe Louis Arena, le gardien des Predators de Nashville a offert un spectacle à lui seul. Les Red Wings de Detroit ont contrôlé la grande majorité du match, ils ont lancé beaucoup plus souvent que la visite, mais au final, ce sont les Predators et Rinne qui ont pu sortir de là avec une victoire de 3-1.

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Ce que ça veut dire? Eh bien, ça veut dire que les Wings sont dans le pétrin, eux qui accusent maintenant un retard de 1-3 dans cette série. Les joueurs de Nashville auront l'occasion de conclure tout ça vendredi soir devant leurs fidèles partisans, dans le cadre du cinquième match de la série.

Si les Predators sont dans cette enviable position, c'est grâce à Rinne, 29 ans, un type qui est parti de loin pour en arriver là. Après tout, le gardien finlandais a été le 258e joueur choisi au repêchage de 2004, et peu d'experts auraient pu prévoir ce qu'il est en train de faire.

Mais le voici, fort d'une performance de 40 arrêts mardi soir, à un seul match de sortir les Wings.

«Nous n'étions pas fiers de notre performance en première et en deuxième périodes, a fait savoir le héros du match. Les Wings avaient trop de tirs et trop d'occasions de marquer. Mais nous avons fermé le jeu, et nous avons réussi des jeux importants en défense.»

Rinne, comme tous les bons gardiens, n'a pas de problème à recevoir autant de tirs sur sa personne. «C'est plus facile quand on lance souvent sur moi», a-t-il dit d'un petit air timide.

Pendant que Rinne se chargeait de fabriquer les petits miracles devant son filet, c'était un peu plus difficile pour Jimmy Howard. Le gardien des Wings n'a reçu que 17 tirs, et il a donné un cadeau à David Legwand en fin de match, au moment où les Wings, menés 2-1, tentaient de réussir le but égalisateur.

Le troisième but de Bourque

Avec tout ça, c'est un gars de chez nous qui est en tête des buteurs des Predators depuis le début des séries. Gabriel Bourque, 21 ans, un type de Rimouski, a réussi le premier but de sa bande mardi soir, son troisième des séries.

Pas si mal pour un gars qui est arrivé chez les pros seulement en milieu de saison...

«Je suis content de ma performance, mais encore plus content de réaliser qu'on a une avance de 3-1 dans la série, a dit Bourque devant sa case. Je ne pense pas qu'on s'attendait à ça. Ça va bien pour moi, mes trois buts, c'est trois buts de travail, je dirais. Celui-là, c'est (Alexander) Radulov qui allait passer la rondelle en direction du filet, et quand il fait ça, je sais que je dois foncer vers le gardien. La rondelle s'est retrouvée sur ma palette, le gardien n'était plus là... j'ai été un peu chanceux.»

Les Predators, qui tentent de se faire un nom, qui tentent d'acquérir un peu de respect sur la planète LNH, ne sont donc plus qu'à une petite victoire de sortir les fameux Red Wings.

Pekka Rinne n'est pas si surpris que ça.

«Pour les battre, il faut couper leurs passes, se mettre dans leur chemin et bloquer leurs tirs, a conclu le gardien. C'est ce qu'on fait. Ils aiment lancer de partout.»

De toute évidence, la formule des Predators fonctionne. Les Red Wings doivent maintenant trouver une solution. Et tenter de battre un gardien qui semble en état de grâce.