Il faut ajouter un nom à la longue liste des observateurs qui voient Patrick Roy derrière le banc du Canadien en octobre prochain: Alexander Radulov.

L'attaquant des Predators de Nashville, qui est revenu dans la LNH il y a un mois à peine, estime que Roy est le candidat idéal pour relancer le Canadien la saison prochaine. Les deux hommes se connaissent très bien; Radulov a joué à Québec pour les Remparts de Roy pendant deux saisons, de 2004 à 2006, avant de commencer sa carrière chez les pros à Nashville.

«Je pense qu'il pourrait avoir du succès à Montréal, a commenté l'attaquant de 25 ans hier à Detroit, lorsqu'il a été interrogé par La Presse. Il est un bon entraîneur, il est aussi un gagnant, et je pense qu'il est bien capable de faire le travail. C'est un gars qui sait ce qu'il fait, et c'est un gars qui connaît le hockey.»

En deux saisons chez les Remparts, Radulov s'est offert des récoltes de 75 et 152 points, mais il a surtout remporté avec Roy la Coupe Memorial en 2006, une conquête qui va unir les deux hommes à jamais.

C'est pourquoi Radulov est parfaitement au courant des rumeurs qui envoient son ancien entraîneur chez le Canadien pour 2012-2013.

«Il a beaucoup d'expérience, a ajouté le joueur russe. Ça fait déjà longtemps qu'il dirige son équipe au niveau junior, alors j'imagine qu'il est prêt pour la suite. C'est un bon gars et je me suis toujours très bien entendu avec lui.»

Pour le moment, c'est toujours le silence le plus total dans le dossier du prochain entraîneur du Canadien. Roy demeure le candidat numéro un selon une majorité d'experts, mais il sera intéressant de voir si le nom d'Alain Vigneault ne sera pas ajouté à cette liste, dans l'éventualité d'un congédiement et d'une sortie rapide des Canucks de Vancouver au premier tour des séries. Les Canucks tirent de l'arrière 3-0 dans la série qui les oppose aux Kings de Los Angeles.

Radulov, lui, estime que Roy demeure le candidat le plus intéressant. «Il a toujours été un gagnant», a-t-il répété hier.

Une adaptation

Par ailleurs, le joueur russe est toujours à la recherche de son premier but depuis le début des séries. Le quatrième match entre les Predators et les Red Wings sera présenté ce soir, au Joe Louis Arena de Detroit, et Radulov aimerait bien mettre un terme à cette petite sécheresse, n'ayant pas marqué depuis le 31 mars.

En 12 matchs depuis son retour dans la LNH (incluant les trois matchs de cette série), l'ancien des Remparts a récolté trois buts et six passes. Des chiffres respectables, certes, mais peut-être pas des chiffres dignes de celui qu'on qualifiait de «meilleur joueur du monde à l'extérieur de la LNH».

Le principal intéressé jure qu'il ne s'en fait pas avec ça.

«Ça va, nous gagnons et c'est tout ce qui compte, a-t-il tenu à dire. Tant qu'on gagne, ça ne dérange pas vraiment de savoir qui marque les buts. Notre trio obtient des occasions, il s'agit juste de les convertir. Mais c'est les séries, et on sait que ça va être difficile d'obtenir des occasions de marquer.»

Il y a aussi que Radulov a passé les quatre dernières saisons dans la KHL, en Russie, là où la qualité du jeu n'est pas la même et où les dimensions de la glace sont différentes.

«C'est un peu une période d'ajustement pour moi, a-t-il reconnu. C'est différent par ici, mais je sens que je suis en train de retrouver mon rythme tranquillement.»

Depuis le début de cette série contre Detroit, Radulov a surtout fait parler de lui parce qu'il a accidentellement infligé avec son patin une coupure au bras droit de l'attaquant Darren Helm, des Wings, lors du premier match. Helm s'est présenté hier au Joe Louis Arena le bras dans un protecteur. Sa saison est terminée.

«Ce n'est pas comme si j'avais fait exprès, a tenu à dire Radulov. J'étais en train de chuter quand c'est arrivé. C'était juste un mauvais coup du sort.»