Remontons dans le temps. Nous sommes au printemps 1982 et les Nordiques de Québec viennent d'éliminer le Canadien. La popularité de cette jeune équipe de Québec grandit sans cesse.

La rivalité s'inscrit dans un cadre politique - puisque le référendum est encore frais - et commercial, puisque les équipes sont détenues par deux brasseries rivales, Molson et O'Keefe.

Le Canadien est dirigé par un DG unilingue anglophone, Irving Grundman, et par un entraîneur anglophone qui balbutie le français, Bob Berry.

Dans un effort pour rapprocher le CH du peuple, le président Ronald Corey embauche un directeur général francophone, Serge Savard. Un an plus tard, Jacques Lemaire allait suivre au poste d'entraîneur.

Trente ans plus tard, le retour des Nordiques est dans l'air. L'entraîneur du Canadien est unilingue anglophone. Le directeur général se cachait au Vermont.

Faut-il alors s'étonner du grand ménage qui s'est opéré hier? De la présence importante accordée au français lors de l'allocution de Geoff Molson?

La guerre des brasseries n'est plus, le référendum a été mis sur la glace depuis belle lurette, mais l'arrivée des Nordiques enlèverait une part de marché importante au Canadien au plan de la commandite et de la vente de souvenirs.

La question qui tue: Patrick Roy entraîneur du Canadien... ou des Nordiques?