Le prononcé de la peine de l'ex-entraîneur de hockey Graham James, accusé d'agressions sexuelles répétées, ne sera pas retransmis à la télévision.

La juge Catherine Carlson a décidé lundi matin que les caméras de chaînes télévisées ne seront pas admises à l'intérieur de la salle d'audience du palais de justice, à Winnipeg. L'audience sur la détermination de la peine de l'ex-entraîneur aura lieu mardi.

La population canadienne ne pourra donc pas voir Graham James, qui s'est toujours recouvert le visage depuis le début des procédures.

Des médias avaient argué, vendredi, que les Canadiens avaient le droit de voir le visage de l'accusé afin de pouvoir s'en protéger à l'avenir.

Les chaînes CTV, Global, le réseau anglais de Radio-Canada ainsi que le quotidien Winnipeg Free Press avaient demandé la permission d'installer deux caméras fixes à l'intérieur de la salle pour diffuser des images de James, des avocats et de la juge Carlson.

L'ancien entraîneur de hockey junior avait plaidé coupable, en décembre dernier, à des agressions sexuelles répétées contre deux anciens joueurs Theoren Fleury et Todd Holt. Les actes reprochés ont été commis dans les années 1980 et 1990.

La Couronne demande une peine d'emprisonnement de six ans, tandis que la défense plaide pour une peine avec sursis - excluant du même coup tout séjour en prison.

Une avocate du gouvernement manitobain, Me Heather Leonoff, s'était opposée à la demande des médias en soutenant qu'une telle présence n'aiderait en rien le public dans sa compréhension de la justice. Elle avait ajouté que les caméras ne seraient qu'un acte de «voyeurisme».

James avait déjà purgé environ 18 mois, sur une peine de trois ans et demi d'emprisonnement, avant qu'il ne soit libéré en 2000. Il avait ensuite disparu de la scène publique.