L'hypothétique retour d'Alexander Radulov dans la LNH cause presque autant de controverse que son départ fracassant.

Tandis que les directeurs généraux de la LNH se réunissent dans le cadre de leur réunion annuelle du mois de mars, presque toute l'attention s'est jetée sur la décision de la ligue de permettre à l'attaquant russe de 25 ans d'effectuer un retour avec les Predators de Nashville sans d'abord passer par le ballottage.

La décision a été rendue en partenariat avec l'Association des joueurs de la LNH, puis transmise aux directeurs généraux par le commissaire-adjoint Bill Daly. Certains étaient mécontents.

«Ce groupe ne devrait par être surpris par cette annonce, a dit Daly. J'ai donné ce conseil sans arrêt et de façon respectueuse à chaque joueur qui décidait de rompre son contrat. Cependant, les gars dans cette salle sont compétitifs.

«En conséquence, je comprend complètement qu'ils puissent préférer que la décision soit différente.»

Radulov a claqué la porte des Predators en 2008 pour se joindre à la ligue russe KHL, même s'il lui restait un an à écouler à son contrat de recrue dans le circuit Bettman.

S'il revient à Nashville pour le dernier droit de la saison - le directeur général David Poile croit que c'est sur le point de se produire - la dernière année de son contrat serait éliminée, ce qui lui permettrait de devenir joueur autonome avec compensation durant l'été.

«Les astres sont alignés, a confié Poile. Les séries éliminatoires (de la KHL) sont terminées, les obstacles sont abattus. Il peut compléter l'année, obtenir son autonomie. Encore plus important, j'ai toujours senti qu'il reviendrait.

«À compter de la journée où il a quitté, j'ai toujours senti qu'il effectuerait un retour dans la meilleure ligue au monde.»

Radulov pourrait augmenter les chances des Predators d'accéder à la finale de la Coupe Stanley. Il avait marqué 26 buts à sa deuxième saison dans la LNH, avant d'être sacré joueur par excellence de la KHL à deux reprises en plus de représenter la Russie aux Jeux olympiques, lui permettant ainsi d'acquérir le titre de meilleur joueur à évoluer à l'extérieur de l'Amérique du Nord.

Avec moins d'un mois à disputer à la saison régulière, les équipes rivales des Predators ont avoué être insatisfaites de la décision de la LNH d'ouvrir la porte à son retour. Le directeur général des Red Wings de Detroit Ken Holland, dont l'équipe pourrait croiser le fer avec les Predators au premier tour éliminatoire, a refusé de commenter la situation.

Les autres ont accepté la décision, en grinçant toutefois des dents.

«Juste ou injuste, j'imagine qu'il faut vivre avec la décision», a dit le directeur général des Blues de St. Louis Doug Armstrong, qui représente une autre équipe rivale des Predators dans la section centrale. «Ils ont cru que c'était la bonne décision à prendre. Il est suspendu, mais ils vont lever sa suspension et lui permettre de jouer.

«On doit poursuivre notre route et l'accepter.»