Les amateurs de hockey qui s'attendent à des échanges spectaculaires d'ici la date limite des transactions, lundi, pourraient être déçus. C'est du moins l'avis de Jim Rutherford, directeur général des Hurricanes de la Caroline.

«Il y a de l'action sur le marché des échanges présentement, mais ce sont surtout des paroles, a expliqué Rutherford en entrevue téléphonique avec La Presse. À cause de la convention collective, les équipes sont de moins en moins portées à échanger des joueurs. Cet été, les joueurs autonomes ne seront pas si nombreux. Ce qu'on remarque cette saison, c'est que les équipes aiment mieux faire de nouvelles offres à leurs propres joueurs.»

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Autre petit détail à ne pas négliger d'ici lundi après-midi, selon Jim Rutherford: cette saison, les équipes en mode vente sont beaucoup moins nombreuses que celles en mode achat.

«À cause des classements qui sont si serrés et à cause de la parité, c'est très dur de dire s'il va y avoir beaucoup d'action avant lundi, ajoute le DG des Hurricanes. Bien sûr que ça peut changer d'ici là, mais tout le monde parle de grosses transactions avec des joueurs de renom, et je ne crois pas que ça va arriver. Il n'y a pas assez de vendeurs pour ça présentement.»

Rutherford jure que son club n'est pas en mode vente, même s'il occupe le 15e et dernier rang dans l'Est. Comme le Canadien, les Hurricanes y croient encore.

«On peut échanger un joueur et reculer d'un pas, en obtenir un et avancer d'un pas, a imagé le DG de la Caroline. On veut certainement ajouter un ou deux joueurs à notre formation, mais pas absolument avant lundi. On peut attendre à l'été pour le faire.»

S'ils ne sont pas sous contrat d'ici le 1er juillet, le marché des joueurs autonomes cet été pourrait comprendre les Zach Parise, Alex Semin et autres Martin Brodeur.

Selon Jim Rutherford, les équipes qui s'activent dans les coulisses ces jours-ci sont presque toutes à la recherche de la même chose: «C'est un marché de défenseurs présentement, estime-t-il. Les équipes en bonne position veulent ajouter un défenseur pour des raisons de profondeur, et parce qu'une fois en séries, c'est toujours bon de pouvoir miser sur un bon groupe de défenseurs si on est dans le trouble.»

Ce qui est certain, c'est que les rumeurs sont beaucoup plus nombreuses que les transactions depuis le début de l'année. Des joueurs de premier plan comme Rick Nash ou Jeff Carter sont régulièrement «échangés» depuis un mois, mais aux dernières nouvelles, ces patineurs n'ont toujours pas changé de code postal... ni de maillot.

«Quand on parle de Nash ou de Carter, on parle de transactions qui ne se font pas seulement en une journée ou deux, conclut Jim Rutherford. Des gros échanges, ça prend du temps. Je ne sais pas si ces gars-là sont vraiment sur le marché ou pas, mais je peux vous dire que si c'est vrai, nous ne serons pas dans cette course...»