Le Canadien avait perdu ses trois matchs précédents contre les Penguins de Pittsburgh, mais il a évité d'être balayé en l'emportant en fusillade.
L'équipe n'a peut-être pas gagné suffisamment de matchs cette année, mais elle a au moins su s'illustrer plusieurs fois contre les meilleures formations du circuit.
«C'est une question de fierté, a suggéré Randy Cunneyworth. Les soirs où nous affrontons des équipes de pointe, on sait qu'on se fera humilier si nous ne sommes pas à notre mieux.
«Nos joueurs l'ont en dedans d'eux, ils ont la capacité de rivaliser avec les meilleurs.»
Cunneyworth a remporté un audacieux pari en confrontant Tomas Plekanec, Mathieu Darche et Travis Moen au trio d'Evgeni Malkin.
«On s'était fait donner ce mandat-là avant le match et c'est le genre de défi que j'aime», a indiqué Darche, qui a franchi le cap des 20 minutes d'utilisation pour un deuxième match de suite.
«Ils ont marqué un but en troisième période, mais je pense qu'on a fait le travail. Sidney Crosby n'étant pas là, Malkin est le meilleur joueur de la ligue présentement. Je le prends 150 fois avant Alex Ovechkin. Il transporte la rondelle, il est costaud et fort, et il a un sens de la compétition qui le rend meilleur.»
Enfin du succès en échappée!
Plekanec, utilisé à toutes les sauces comme il l'était sous Jacques Martin, a racheté ses nombreuses échappées ratées depuis quelques semaines en marquant le but victorieux en tirs de barrage.
«Habituellement, je change d'idée en arrivant devant le gardien, mais cette fois-ci, j'avais pris la décision en avance de simplement tirer vers lui», a dit Plekanec en badinant.
«La première étape, c'est d'obtenir des chances de marquer, a rappelé Cunneyworth. Et Tomas en obtient davantage parce qu'il les a créées en se faisant de l'espace et en patinant bien. Il n'a jamais cessé de travailler fort, mais il y a un je-ne-sais-quoi dans son jeu qu'on sent revenir.»
Plekanec n'a pas manqué de voir l'adversaire revenir une autre fois dans la rencontre alors que le Canadien menait au terme des 40 premières minutes. Un mauvais pli de son clan qu'il a imputé aux ennuis de l'attaque à cinq.
Travis Moen, qui portait un chandail de non-contact en matinée, il a obtenu le feu vert des médecins en cours de journée et est revenu au jeu après avoir raté cinq matchs en raison d'une blessure au haut du corps.
«C'était son premier match à son retour de blessure et c'était toute une responsabilité pour lui, mais il l'a bien accomplie en étant consciencieux à son travail dès le départ», a souligné Cunneyworth.
Leblanc, la deuxième étoile
Louis Leblanc a marqué son troisième but en battant Marc-André Fleury d'un très beau tir du poignet et il a été nommé la deuxième étoile de la rencontre.
L'attaquant québécois estime qu'il s'agissait peut-être de son meilleur match dans l'uniforme tricolore. « J'ai fait une présence en avantage numérique, l'entraîneur m'a envoyé en tirs de barrage... Ça arrive vite, je ne m'attendais pas à cela aujourd'hui!
«J'ai eu une bonne chance en première période sur laquelle j'aurais dû marquer aussi. Je me sens beaucoup mieux, je me sens plus à l'aise et je ne cherche plus à me débarrasser tout de suite de la rondelle.»