Hormis Carey Price, qui avait reçu congé après sa participation au match des Étoiles, tous les joueurs en santé étaient de retour à l'entraînement, lundi, pour préparer le segment qui mènera le Canadien à la date-limite des transactions.

Même si les probabilités statistiques condamnent déjà l'équipe, cette portion du calendrier menant au 27 février a de quoi stimuler les joueurs. Car le Tricolore disputera 11 de ses 14 matchs contre des formations qui sont à huit points ou moins de lui. Tout est encore à jouer pour ceux qui y croient.

Surfant sur leur impressionnante victoire de 7-2 sur les Red Wings de Detroit, mercredi dernier, les hommes de Randy Cunneyworth entendent aligner trois victoires pour la deuxième fois cette saison alors qu'ils reçoivent la visite des Sabres de Buffalo.

«L'atmosphère semble complètement différente dans le vestiaire en ce moment, a assuré Max Pacioretty. On sent que tout le monde a confiance et c'est déterminant pour nous.

«Nous devons nous rabattre sur nos deux dernières victoires parce qu'elles ont peut-être constitué nos meilleurs efforts sur 60 minutes. Être capable de bien jouer durant un match complet a été notre gros problème cette saison.»

Mathieu Darche a opiné, soulignant que le Canadien avait été son pire ennemi jusqu'ici cette saison.

«L'année où j'ai joué à Tampa et qu'on a terminé dernier, il y a plusieurs matchs où l'on n'était pas vraiment dedans, s'est souvenu Darche. Ici, cette année, c'est le nombre d'avances perdues qui nous a fait mal. Si on en avait maintenu la moitié et qu'on avait gagné deux ou trois matchs en tirs de barrage, on serait parmi les huit premiers.

«Ce n'est pas comme si l'on s'était fait déclasser. Souvent on s'est battu nous-mêmes. C'est ce qu'il y a de si particulier à cette année.»

Une date dont on ne peut faire fi

Selon Darche, autant l'équipe doit tabler sur sa victoire sur les Wings, autant elle ne doit pas penser que ses problèmes sont réglés.

«Il faut se souvenir de la façon dont on a gagné nos deux derniers matchs, a-t-il dit. Plus tôt cette année, on a battu coup sur coup Philadelphie, puis Boston deux fois, mais on en a arraché par la suite...»

Il reste que le CH a toute une côte à remonter, et d'aucuns prêtent à Pierre Gauthier l'intention de se placer en mode vendeur si l'équipe n'opère pas un sérieux coup de barre.

Les joueurs, eux, reconnaissent que le 27 février est une barrière psychologique.

«C'est sûr que ça nous trotte toujours dans la tête, admet Josh Gorges. C'est difficile d'en faire complètement abstraction. Mais il faut réaliser que ces décisions-là ne nous appartiennent pas. Ce qui doit arriver arrivera selon les décisions de la direction. Nous devons seulement nous concentrer à gagner des matchs.»

Les Sabres en déroute

Face aux Sabres, le Tricolore est celui qui est en position d'ébranler sérieusement un rival. Ayant joué le même nombre de matchs que le CH, les Sabres accusent deux points de retard sur lui.

Les visiteurs sont en déroute depuis que Milan Lucic, des Bruins de Boston, est entré en contact avec le gardien Ryan Miller sans que ses coéquipiers ne viennent à sa défense. Les Sabres avaient amorcé le calendrier avec 10 victoires en 15 matchs, mais depuis l'incident du 12 novembre, ils n'ont remporté que 10 de leurs 34 affrontements.

«Nous sommes deux équipes désespérées qui ne sommes pas là où nous pensions être, a mentionné Lars Eller. Mais il reste encore 33 matchs à jouer. Même avec une victoire, il restera encore beaucoup de hockey à jouer.

«Attendons que les 82 matchs aient été joués avant de faire des jugements définitifs...»

Pierre Gauthier n'a pas ce luxe-là. Il devra prendre ses décisions dans les trois prochaines semaines.