Bien qu'ils ne comptent aucun représentant au week-end des Étoiles à Ottawa en fin de semaine, les Devils du New Jersey ont été au centre des discussions samedi après la réunion des gouverneurs de la LNH.

Aux prises avec un déficit d'opération évalué à 80 millions $, les Devils sont minés par des luttes intestines opposant leurs deux propriétaires principaux: Jeff Vanderbeek et Michael Gilfillan.

«Messieurs Vanderbeek et Gilfillan ne voient pas les choses du même oeil quant aux opérations de leur équipe. Il est exact de dire qu'ils font face à des ennuis financiers, mais il est faux de prétendre que la ligue les subventionne ou qu'elle paie les factures et les salaires des joueurs. Nous avons avancé aux Devils des sommes qu'ils auraient normalement touchées plus tard. Ce n'est pas la première fois que nous venons en aide à l'une ou l'autre de nos équipes de cette façon», a mentionné le commissaire Gary Bettman lorsqu'il a été question des ennuis financiers des Devils.

Les coûts importants reliés à la construction du Prudential Center, le nouveau domicile des Devils à Newark et le fait que les Devils n'attirent pas les foules expliquent en partie le gouffre financier dans lequel les Devils s'enlisent.

Parallèlement aux dossiers économiques des Devils et des Coyotes de Phoenix, la Ligue a confirmé que la vente des Blues de St.Louis devrait être complétée sous peu. Matthew Hulsizer, qui a vu son acquisition des Coyotes tomber à l'eau l'an dernier, devrait rejoindre le groupe sélect de propriétaires d'une équipe de la LNH.

Commotions: légère hausse

Après s'être réjouie, au début du mois de décembre dernier, du fait que les commotions cérébrales étaient en baisse cette saison, la LNH a reconnu qu'elles étaient maintenant en hausse.

«Les mois de décembre et de janvier ont été durs au chapitre des commotions. Je dirais qu'elles ont fait un bon d'environ 10 % par rapport à l'an dernier», a indiqué le vice-président exécutif de la LNH Bill Daly.

«Plusieurs facteurs expliquent cette hausse. L'un d'eux est certainement le sérieux accordé aux commotions maintenant. Les joueurs et les équipes sont plus attentifs aux signes de commotions. Ils les reconnaissent et réagissent promptement. Beaucoup plus qu'avant», a plaidé le commissaire Gary Bettman.

Pointé du doigt pour son immobilisme et celui de sa ligue en matière de prévention des commotions - entre autres par la série de reportages sur la mort de Derek Boogard par le New York Times en décembre dernier  -  Gary Bettman s'est assuré de claironner que les bagarres étaient en baisse de près de 25 % cette année. «Nous nous dirigeons vers l'une des saisons qui sera marquée par le moins de bagarres des 25 dernières années. Malgré tout, les commotions sont en hausse. C'est pour cette raison que nous maintiendrons la sévérité affichée par Brendan Shanahan depuis le début de l'année pour punir les coups à la tête et les éliminer. Nous avons d'ailleurs remarqué un changement dans les attitudes des joueurs qui affichent plus de respect sur la patinoire.»

Columbus, Las Vegas

Dans les affaires courantes, Gary Bettman a annoncé samedi que les Blue Jackets de Columbus seraient les hôtes du prochain week-end des étoiles, le 26 et 27 janvier prochains. L'une des concessions qui en arrachent sur le plan financier, les Blue Jackets ont tenu le repêchage d'entrée à l'été 2007.

Par ailleurs, la LNH a prolongé de trois autres années le contrat qui la lie à Las Vegas pour la tenue de la cérémonie entourant la remise des différents trophées à la fin de chaque saison.

Quant au match des étoiles proprement dit, Gary Bettman n'entend pas apporter de changements majeurs. Bien qu'il déplore le fait que deux équipes - les Devils et les Jets de Winnipeg n'ont aucun représentant à Ottawa en fin de semaine - Bettman tient à maintenir la présence des joueurs des plus méritants. «Je comprends que chaque équipe aimerait avoir au moins un représentant, mais est-ce que nous sommes prêts à écarter un joueur qui connaît une très bonne saison et qui mérite sa place ici au profit d'un autre qui représenterait son équipe? Je ne crois pas. Il n'y a pas de scénario parfait, mais je crois que nous avons retenu le meilleur. Le repêchage et le concours d'habileté sont très prisés des fans et le match comme tel doit être jugé comme un événement permettant à nos vedettes de s'illustrer tout en ayant du plaisir. Eugene Melnyk et les amateurs d'Ottawa ont relevé le défi de tenir une fin de semaine grandiose avec brio», a conclu le commissaire de la LNH.