La rencontre de mercredi soir avait été qualifiée, en substance, de match le plus important de l'année par Randy Cunneyworth. Eh bien, voici que le match de vendredi soir contre les Penguins à Pittsburgh est un autre match de l'année, selon le même homme.

Au moins, l'entraîneur du Canadien est réaliste.

«À cause de notre situation, ce match devient le plus important de notre saison, a fait savoir Cunneyworth jeudi à Brossard. On s'est placés dans cette position.»

Cette position, c'est celle d'un club de fond de classement, qui est à 10 points de la huitième place, mais qui n'a plus que deux petits points d'avance sur les Hurricanes de la Caroline, installés au 15e rang.

Cette situation, c'est aussi celle d'un club qui sent le tapis des séries lui glisser sous les pieds. Oui, le match de vendredi soir à Pittsburgh est gros, mais celui de samedi soir à Toronto l'est aussi, et ainsi de suite. Ajoutons à cela les rumeurs d'échange, les dépisteurs de plus en plus nombreux aux matchs du CH, et on comprend que ce n'est pas la joie dans ce vestiaire.

«Nous disons à nos gars de se concentrer sur les choses qu'ils peuvent contrôler, a ajouté Cunneyworth. Ils doivent se concentrer sur leur travail, qui est de gagner des matchs avec le Canadien de Montréal.»

Mais comment faire pour y arriver? Disons que si l'attaque à cinq se réveillait, ça aiderait. Ce jeu de puissance, le pire de toute la planète LNH, ne réussit que 12,3% de ses occasions. C'est pourquoi Randy Cunneyworth cherche la combinaison gagnante, et c'est pourquoi Chris Campoli pourrait retrouver une place dans la formation de vendredi soir.

Tomas Plekanec affirme que les ennuis du CH à cinq contre quatre ne sont pas difficiles à expliquer.

«On ne prend pas les bonnes décisions, a répondu l'attaquant tchèque. Les gars doivent comprendre leur rôle. Il faut savoir quand lancer et quand faire une passe, il faut savoir lancer quand il y a quelqu'un devant le filet. Des fois on tente un mauvais tir, des fois on tente une mauvaise passe. Ça fait boule de neige, et ça pèse mentalement sur toute l'équipe.»

De toute évidence, l'arrivée de Tomas Kaberle en décembre n'a rien changé.

«Mais ce n'est pas juste un gars, a nuancé Plekanec. On doit tous prendre de meilleures décisions. Le jeu de puissance, c'est la responsabilité des cinq gars sur la glace. Ce n'est pas l'affaire d'un seul gars.»