Ça commence à ressembler à un vieux disque de vinyle usé dans le vestiaire du Canadien. Après les matchs, et surtout après les défaites, c'est souvent la même chose: on a eu nos chances, on a bien bataillé, leur gardien a été vraiment bon...

Ça n'a pas été différent mercredi soir.

«La clé, c'est que leur gardien a été très solide, il n'a pas donné de retours et quand il en a donné, nous n'étions pas capables d'aller sur la rondelle, a fait savoir l'entraîneur Randy Cunneyworth. Je ne peux pas dire que j'ai vu notre meilleure performance de la saison. Il n'y a pas eu assez de nos gars qui ont offert une performance respectable.»

L'entraîneur montréalais n'a pas voulu nommer les coupables, mais il a clairement laissé savoir qu'il y avait trop de passagers dans le camp tricolore.

«Je ne vais pas perdre espoir, mais j'ai trouvé qu'il y avait une couple de gars dans notre équipe qui ne l'avaient tout simplement pas», a-t-il ajouté.

Dans le vestiaire, c'est Carey Price qui avait l'air le plus affecté par cet autre revers. À chaque défaite, le gardien du Canadien est souvent de ceux qui se présentent dans le vestiaire (ils étaient seulement cinq mercredi soir, au fait), et il semblait un peu à court de réponses.

On a demandé à Price s'il y croyait encore. S'il pensait qu'une place en séries est possible, même si le club se retrouve maintenant à 10 points de la huitième place.

«Je n'ai pas perdu espoir, a répondu le gardien. Les séries, c'est faisable. Mais nous devons nous mettre à avancer. Je ne vais pas parler de frustration parce que je crois que nous avons passé le stade de la frustration.»

Sinon, Price a un peu vu le même film devant lui: un gardien qui fait les arrêts importants, des adversaires qui jouent un bon match en défense, qui ne font pas de gaffes ou presque...

«Ils ont disputé le genre de match qu'un club doit offrir à l'étranger, en bloquant des tirs et en suivant un plan de match assez simple.»

À part ça, ajoutons que Rene Bourque a été visé par les Caps en début de match, comme prévu. Mais ceux qui s'attendaient à une longue valse de la part de quelques hercules de foire ont été déçus.

«Je suis un gros gars, je suis capable de me défendre, a fait savoir Bourque. Ce n'est pas un aspect important de mon jeu, je ne me bats pas souvent, mais je le fais au besoin. Je ne voulais pas avoir à négocier avec ça toute la soirée, alors j'ai tout de suite répondu à l'invitation de (Matt) Hendricks. Je m'y attendais.»

Reste à voir si le Canadien peut sauver ce qui reste de sa fragile et décevante saison, en commençant par demain soir à Pittsburgh. Un autre match important, monsieur Cunneyworth? «Notre prochain match est toujours notre plus gros match.»