Il paraît que c'est plus simple de remplacer un entraîneur que de remplacer 20 joueurs. Mais après avoir remplacé l'entraîneur, que fait-on quand les 20 joueurs continuent de jouer de la même manière?

Avec des revirements en zone défensive et une attaque frileuse qui ne tire pas profit de ses chances, le Canadien a développé sa recette pour perdre. On l'a encore vu lundi soir à Boston alors qu'il s'est incliné 3-2 face aux Bruins.

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Les deux premiers trios du Canadien ont chacun inscrit un but, mais durant de grands pans de la rencontre, c'est le quatrième trio qui avait le plus de vigueur. Ce qui en soi est inquiétant, on en conviendra.

«Quand l'équipe va bien, on est content que notre trio puisse contribuer de cette façon, mais là il faut que le niaisage arrête», a martelé Mathieu Darche, qui a connu un bon match aux côtés de Petteri Nokelainen et Michael Blunden.

«Les solutions se trouvent dans le vestiaire. Il n'y a pas d'autres changements à faire, c'est à nous d'y voir.»

En enregistrant une troisième défaite de suite, le Tricolore reste au 12e rang de l'Association Est. Petit miracle, il n'est toujours qu'à deux points de la huitième place. Il a toutefois joué plus de matchs que toutes les équipes qu'il doit dépasser.

«Nous avons beaucoup plus à donner»

Randy Cunneyworth a utilisé ses quatre trios dans l'espoir que ses meilleurs éléments ne soient pas à court d'énergie en troisième. D'une certaine manière, la stratégie a payé puisque l'attaque a montré des dents en troisième, enregistrant 17 lancers pour un total de 35.

«Nous avons joué correctement, mais nous avons beaucoup plus à donner, notre trio en particulier», a déploré David Desharnais.

Or, lors d'une rare soirée où son trio n'arrivait pas à se démarquer, il fallait que les autres apportent leur contribution. Michael Cammalleri et Tomas Plekanec ont certes provoqué le premier but du Canadien, mais n'ont pas souvent menacé le filet adverse.

«Les chances de marquer ne sont plus suffisantes, a invoqué Plekanec. Nous avons assez d'expérience pour savoir qu'il est temps que l'on produise davantage. Nous avons tous notre rôle à jouer et quand les temps sont durs, c'est à nous de marquer des buts.»

Plekanec et Travis Moen étaient sur la glace quand ce dernier a perdu la rondelle à Patrice Bergeron à la ligne bleue du Canadien, ce qui a mené au but de Brad Marchand.

Avec à peine six minutes à faire dans le match, les carottes étaient cuites. Seul un cafouillage de Johnny Boychuk en fin de match, qui a mené au but d'Erik Cole, a temporairement mis Tim Thomas dans l'eau chaude.

Mais puisque les Bruins ont remporté les 19 matchs cette saison au cours desquels ils ont marqué au moins trois buts, on se doutait que le gardien serait encore à la hauteur de la tâche.

Ayant rendez-vous mercredi avec les Blackhawks, le Tricolore a mis le cap sur Chicago dès la fin du match.

Il risque d'écouter beaucoup de blues...