Il aura fallu que les Bruins de Boston touchent le fond du baril, plus tôt cette saison pour qu'ils se prennent en main.

Les hommes de Claude Julien se sont retrouvés au tout dernier rang de l'Association de l'Est entre les 27 et 31 octobre. Depuis ce temps-là, ils sont pratiquement imbattables, ayant remporté 19 de leurs 22 derniers matchs, une séquence marquée par une impressionnante série de 15 matchs sans défaite en temps réglementaire.

«Quand une équipe tombe au 15e rang de l'Association, elle réalise qu'il faut que ça change rapidement si elle compte participer aux séries», a mentionné Julien.

«Nous n'étions pas prêts mentalement dans le premier mois de la saison. Aujourd'hui, tout le monde est plus engagé.»

L'attaquant Patrice Bergeron constate que son équipe respire la confiance présentement.

«On a réalisé à la fin octobre qu'il nous fallait revenir au système de jeu qui nous avait donné du succès l'an dernier, en saison régulière mais aussi en séries, a dit le centre québécois. On a pu tourner la page en novembre, revenir à la base, et on a beaucoup de succès depuis ce temps-là.»

Les Bruins sont en parfaite santé, ils ont trois trios qui produisent de façon presque égale, leurs deux gardiens sont intraitables avec un taux d'efficacité avoisinant ,940 (,943 pour Tim Thomas et ,939 pour Tuukka Rask) et l'avantage numérique, le maillon faible de l'équipe la saison dernière, occupe le neuvième rang de la LNH.

«La saison est encore jeune, mais on est un peu plus constants que l'année dernière, croit Bergeron. On espère que ça va continuer comme ça.»

Selon Bergeron, la stabilité au sein de la formation a facilité le regroupement de l'équipe en ces temps difficiles.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes à Boston, mais Claude Julien reste sur ses gardes. Il évite de dire que son équipe est meilleure cette année qu'elle ne l'était l'an dernier en saison régulière.

«Ce serait facile de le dire maintenant, mais on pourrait vivre un creux le mois prochain et alors je mangerais mes bas, a-t-il dit. Je suis heureux, mais je ne suis jamais satisfait.»