Les joueurs du Wild jouent présentement pour leur troisième entraîneur-chef en quatre saisons, ils n'ont remporté aucune série éliminatoire en près de neuf ans et leur alignement reste l'un des plus mal connus des amateurs de sport. Et ce, tant ceux de l'extérieur du Minnesota que de ceux qui y résident.

Mais les voici qui occupaient le sommet du classement général de la LNH avec 43 points après 30 matchs, mardi, avant d'affronter les Jets à Winnipeg.

«Il y en a beaucoup qui croient maintenant que notre percée, c'est du sérieux. Et si nous, nous en sommes persuadés, c'est parce que c'est avec cette attitude que nous nous présentons à l'aréna à chaque jour. C'est dans cette optique que nous nous préparons», a expliqué l'attaquant du Wild Kyle Brodziak après la septième victoire d'affilée des siens, samedi à Phoenix.

Brodziak, le joueur de centre du troisième trio, est le meneur de l'équipe avec 10 buts. Il est à égalité au 40e rang à l'échelle de la LNH, ce qui indique à quel point l'attaque du Wild est équilibrée. Et à quel point l'équipe s'est attelée à la tâche dans le but de mettre en pratique le système du nouvel entraîneur Mike Yeo. Le résultat, c'est une fiche de 20-7-3 après 30 rencontres, grâce à trois séquences distinctes de cinq gains d'affilée ou plus. Il s'agit du meilleur début de saison dans l'histoire de 11 ans de la concession.

«Cela se résume aux joueurs et à l'approche qu'ils ont adoptée dès le début du camp, à l'attitude qu'ils ont préconisée dès le premier jour, a indiqué Yeo après l'entraînement de lundi. Ce sont eux qui prennent les risques et font les sacrifices. Le crédit leur revient.»

Yeo, 37 ans, a l'air plus jeune que la moitié de ses joueurs. Mais il ne fait aucun doute qu'il commande le respect.

«Les joueurs prennent leurs responsabilités. L'attitude, c'est que nous voulons bâtir une équipe gagnante et une culture de gagnants. Les mauvais matchs ne sont pas acceptables, a commenté le joueur de deuxième trio Matt Cullen. Nous allons perdre des matchs de temps en temps, mais ce ne sera pas par manque d'effort.»

Au premier coup d'oeil, l'équipe actuelle ressemble beaucoup à la formation défensive et patiente que dirigeait Jacques Lemaire. Les équipes de ce dernier avait le don de maximiser leur potentiel. Mais mis à part leur présence en finale de l'Association Ouest en 2003, les résultats probants n'ont pas été au rendez-vous.

Mais il y a également des différences. L'équipe est plus tenace encore en défensive, elle a plus de profondeur et elle patine plus. Elle est plus combative en échec-avant et elle hésite moins à tirer au filet.

«Plusieurs équipes jouent de la même façon, a fait remarquer Cullen. Il s'agit d'adhérer au système et ici, tout le monde le fait.»