La poussière n'a pas encore eu le temps de retomber sur l'échange ayant amené Tomas Kaberle avec le Canadien que déjà, le Tchèque de 33 ans est envoyé dans le feu de l'action alors que le Tricolore dispute un match en matinée face aux Devils du New Jersey.

Kaberle a été la cible de critiques en Caroline, entre autres en ce qui a trait à sa condition physique. Les Bruins de Boston l'avaient d'abord constaté la saison dernière, mais les Hurricanes de la Caroline en ont fait les frais cet automnne.

«Ça a été un très court été pour moi à cause de la Coupe Stanley, a rappelé l'arrière de 33 ans avant le match de samedi. J'étais plus lourd en début de saison, mais j'ai perdu un peu de poids depuis ce temps-là. Mais je me sens beaucoup mieux depuis un mois.»

Les Hurricanes battaient de l'aile et l'ancien entraîneur-chef Paul Maurice l'a même laissé de côté lors de ce qui allait être son dernier match à la barre des Hurricanes. Dans les circonstances, Kaberle accueille avec optimisme ce nouveau changement de décor.

«Nous avons connu des difficultés en Caroline. L'entraîneur-chef a été congédié il y a quelques semaines, maintenant c'est à mon tour de partir, a indiqué Kaberle. Nous sommes dans un business où il faut gagner et si les choses ne tournent pas rond, il faut s'attendre à des changements.»

Mais s'attendait-il lui-même à être échangé?

«On ne peut pas toujours être au courant de tout ce qui se trame, mais en même temps, il faut être prêt à tout», a-t-il répondu, ajoutant qu'il était heureux d'aboutir à Montréal.

«J'étais content de savoir que le Canadien était intéressé à mes services, a-t-il dit. C'est toujours bien de se sentir désiré.»

Kaberle aura peut-être la chance de se relancer dans un contexte où il a toujours connu beaucoup de succès. Il a entre autres marqué cinq buts et ajouté 15 mentions d'aide en 20 matchs réguliers au Centre Bell depuis le lock-out...

«C'est assurément l'un des endroits où je préfère jouer, a-t-il reconnu. Il y a toujours beaucoup d'atmosphère, les fans sont impliqués et, comme dans toutes les villes canadiennes, le hockey y occupe une grande place. Je sais qu'il y aura beaucoup de pression sur moi, mais j'aime le défi et j'espère que tout ira bien.

«Cette pression-là ne sera pas différente de celle que j'ai vécue durant mes années à Toronto», a-t-il ajouté.

L'ancien quart-arrière des Maple Leafs retrouvera d'ailleurs chez le Canadien l'entraîneur-adjoint Randy Ladouceur, qui a longtemps été derrière le banc à Toronto.

«Le fait que je le connaisse depuis longtemps facilitera probablement mon adaptation, soupçonne Kaberle. Nous nous sommes déjà parlé et il m'a expliqué ce que l'équipe attendait de moi.»

Kaberle était jumelé à Alexei Emelin pour son premier match dans l'uniforme du Tricolore.

«Mon premier match avec l'équipe est à 13 heures et je n'ai pas eu un seul entraînement avec les gars, a rappelé le nouveau venu. Disons que je vais garder les choses simples...»