Pour un gars qui n'a disputé que 43 matchs avec le Canadien la saison dernière, James Wisniewski aura réussi à laisser sa marque à Montréal.

Il y a des fans qui s'ennuient de lui, et monsieur est toujours aussi sympa avec les médias, comme on l'a très bien constaté hier. Il y a aussi que le défenseur de 27 ans, qui vit un début de saison difficile chez les Blue Jackets de Columbus, pourrait certes aider le Canadien ces jours-ci, surtout que le genou droit de vous savez qui continue de faire les manchettes.

Mais Wisniewski, de toute évidence, ne faisait pas partie des plans du Canadien à long terme. Le club montréalais a finalement échangé ses droits à Columbus fin juin, sans jamais lui faire une offre de contrat.

«Quelques jours avant le repêchage, le Canadien a appelé pour me demander si j'aimerais être échangé, a raconté le défenseur avant le match d'hier soir au Centre Bell. J'ai quitté l'équipe sur une bonne note, ce n'est pas comme si j'avais dit non à propos d'un nouveau contrat.»

Des portes ouvertes

Wisniewski le reconnaît sans hésiter: c'est son bref passage dans le maillot tricolore qui lui a ouvert des portes, et qui lui a permis de récolter ce gros contrat de six ans pour 33 millions chez les Blue Jackets à l'été. Un genre d'audition qui lui a permis de se faire un nom.

«Bien sûr... Je suis arrivé avec le Canadien, j'ai pris la place de Markov sur l'attaque à cinq, et j'ai eu beaucoup de temps de glace. C'est le genre de situation qui aide une carrière, c'est certain.»

Pour lui, c'est un peu plus difficile cette saison. Il a amorcé son calendrier régulier en étant suspendu pour huit matchs, et avant la rencontre d'hier, il affichait un atroce -13 pour aller avec ses 12 points en 18 parties.

Il a modifié son style

L'entraîneur Scott Arniel croit que le défenseur américain a dû modifier son style de jeu agressif à la suite de sa suspension pour son coup à la tête sur Cal Clutterbuck, du Wild du Minnesota.

Selon l'entraîneur, la LNH a le défenseur à l'oeil depuis cet incident.

«Il est un joueur marqué, il a dû être très prudent et cela l'a affecté, a expliqué Arniel avant le match d'hier soir. James a dû s'adapter, et il sera le premier à vous dire qu'il doit s'améliorer.»

Wisniewski doit aussi s'adapter à une nouvelle équipe... et à un nouveau marché.

«À Columbus, c'est vraiment différent, reconnaît-il. Montréal, c'est la Mecque du hockey, tous les joueurs sont observés de très près, ce sport-là est une religion ici. À Columbus, il faut que l'équipe gagne. Mais ce n'est pas terminé, la saison est encore jeune...»