Les décès récents de Derek Boogaard, Mark Rypien et Wade Belak - et particulièrement la série que le New York Times a consacrée au «Boogieman», qui endossait l'uniforme des Rangers lorsqu'il a été retrouvé mort par des membres de sa famille l'été dernier -, sont venus hanter la LNH à la réunion des gouverneurs en Californie.

La série de nos collègues de New York a soulevé une cascade de questions que le commissaire Gary Bettman et quelques hommes de hockey bien en vue ont esquivées.

«Tout le monde a besoin de prendre une grande respiration et d'éviter de sauter à des conclusions hâtives et exagérées», a lancé Bettman dans un point de presse très suivi.

Les conclusions hâtives dénoncées par Bettman sont reliées aux diagnostics de traumatisme encéphalopatique chronique prononcés par des spécialistes de Boston après l'étude des cerveaux de joueurs de hockey, dont les durs à cuire Bob Probert et Derek Boogaard.

«Nous sommes tous conscients des dangers reliés aux commotions cérébrales. Nous avons d'ailleurs imposé des mesures dès 1997 pour composer avec ces blessures. Mais les experts que nous avons consultés assurent que les données sont insuffisantes pour établir des conclusions fiables sur ce sujet», a ajouté le commissaire Bettman.

Directeur général des Maple Leafs de Toronto, Brian Burke s'est dressé devant ceux qui imputent au hockey et particulièrement aux bagarres auxquels se livraient ces hommes forts les causes de leurs décès. «Il ne faudrait pas non plus mettre de côté les styles de vie de ces joueurs - surconsommations d'alcool, de drogues et de médicaments - dans la liste des facteurs expliquant leurs conditions.»

Burke, tout comme le commissaire Bettman, a aussi balayé d'un revers de main les prétentions de Len Boogaard, qui assurent dans le reportage, que son fils était prévenu quatre jours à l'avance par les Rangers d'un contrôle antidopage. «C'est un complet non-sens. Nous sommes informés de la tenue de ces contrôles le matin même où ils sont faits. Comment pourrions-nous comme équipe informer un joueur quatre jours avant?», a demandé Burke.

Président des Oilers d'Edmonton et vice-président responsable de la sécurité des joueurs, Kevin Lowe et Brendan Shanahan se sont dit interpelés par la série de reportages en ajoutant qu'ils attendraient de l'avoir lue en entier avant de la commenter.