Le Canadien avait pourtant bien commencé sa journée au bureau. Le problème, c'est que les gars en bleu, blanc et rouge ont oublié qu'un match de hockey dure généralement 60 minutes.

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Ce léger détail, les joueurs des Flyers l'ont rappelé aux gars du CH, hier après-midi à Philadelphie. Après un mauvais départ, les Flyers ont marqué trois buts en deuxième période, et ce fut bien en assez pour leur permettre d'obtenir une victoire par la marque de 3-1.

Au hockey, c'est toujours une bonne idée de marquer plus souvent que l'adversaire, mais les joueurs du Canadien semblent trop souvent ignorer cette règle de base depuis le début du calendrier régulier. Encore hier, ils ont très peu menacé le gardien ennemi, Sergei Bobrovsky, qui a fait face à 24 lancers, dont plusieurs qui provenaient de très loin, il faut le préciser.

Pendant ce temps, Carey Price faisait ce qu'il pouvait devant des Flyers plus énergiques, qui ont lancé 36 fois en sa direction.

«Si on avait pu obtenir un but en deuxième période, le résultat aurait pu être différent, a fait remarquer le gardien du Canadien. Les Flyers ont une bonne équipe. On s'est un peu trop repliés, nous avons été trop passifs, et ils nous l'ont fait payer.»

Celui qui a fait payer le Canadien se nomme Claude Giroux. L'attaquant des Flyers a récolté deux buts hier après-midi, en plus d'être une menace constante autour du filet montréalais. «Il a été le meilleur joueur sur la glace... Lui, si on lui laisse trop de temps, il finit toujours par faire mal.»

Jakub Voracek a ajouté l'autre but des Flyers en deuxième. Petteri Nokelainen a marqué le seul but du CH, à 18: 14 de la première période, son premier de la saison, et aussi son premier chez le CH.

Mais dans le vestiaire des perdants, on ne jasait pas vraiment de ça. On jasait plutôt des ratés et de cette deuxième période affreuse.

«Ça s'est décidé en deuxième, a résumé le capitaine Brian Gionta. Nous avons bien contrôlé le jeu en première période, mais on a abandonné notre plan de match au cours de la deuxième.»

Le Canadien a tellement dominé cette première période qu'à la pause, l'entraîneur Peter Laviolette, des Flyers, s'est permis de piquer une bonne crise dans le vestiaire de son club.

«Je ne l'ai jamais vu aussi fâché, a expliqué l'ailier droit Jakub Voracek dans le vestiaire des gagnants. Il nous a crié après, et je crois qu'on le méritait...»

Faut croire que les «ajustements» de l'entraîneur des Flyers ont fonctionné, puisque le club en orange et noir a pris le contrôle de cette rencontre par la suite.

Les unités spéciales du Canadien vont continuer de faire jaser. En désavantage numérique, le CH a continué son bon travail, mais à cinq contre quatre? Disons que ça demeure un brin lamentable, avec une fiche de 0 en 5 hier.

«Notre exécution n'est pas bonne en avantage numérique, a résumé Jacques Martin. Il n'y a pas de mouvement de la rondelle, les joueurs ne se déplacent pas. Il va falloir se regrouper et mieux jouer à cinq contre quatre.»

Le Canadien n'aura pas vraiment le temps de relaxer, puisque les Penguins de Pittsburgh débarquent au Centre Bell ce soir. Des Penguins qui sont toujours dangereux, et qui peuvent maintenant compter sur les talents de marqueur de vous savez qui.

«Il va falloir se regrouper», a répété Jacques Martin.

Ce serait une excellente idée, en effet. Et ce serait aussi une bonne idée que de jouer pendant au moins trois périodes.