Le 28 février 2007, l'ailier Ryan Smyth venait d'être échangé aux Islanders de New York et faisait des adieux émouvants à la ville d'Edmonton. Finalistes de la Coupe Stanley l'année précédente, les Oilers n'allaient nulle part à ce moment-là. On l'ignorait alors, mais ils s'en allaient... au fond du baril.

Tout compte fait, Smyth aura quitté au bon moment; il s'est épargné les pires années de la concession! Le voilà de retour, quatre ans plus tard, au sein d'une équipe qui pointe à nouveau.

«J'ai parlé avec certains vétérans qui étaient là durant ces trois ou quatre années, et il ne fait aucun doute que de terminer derniers deux ans de suite a été difficile à accepter», raconte-t-il.

«Je suis excité de revenir au moment où l'équipe se remet à gagner. Il semble y avoir une nouvelle attitude et une nouvelle énergie, dans le vestiaire mais aussi au sein de la direction. C'est contagieux et espérons que cela se reflète sur la glace.»

Après une expérience peu concluante avec les Islanders, l'ailier gauche de 35 ans a eu des séjours au Colorado et à Los Angeles. Il a rendu des services honnêtes à l'Avalanche et aux Kings, mais n'a jamais pu atteindre le plateau des 30 buts, ce qu'il avait fait à quatre reprises avec les Oilers.

«L'expérience nous apporte beaucoup de choses, entre autres le fait d'apprécier d'où l'on vient», confie Smyth.

Un Oilers dans l'âme

«Ryan a toujours voulu être un Oilers et rien d'autre», soutient de son côté l'entraîneur-chef Tom Renney.

«Heureusement, il rejoint notre organisation au moment où il est encore assez jeune pour contribuer autant sur la glace qu'en dehors. Non seulement il y a de la passion dans son jeu, mais il apporte un leadership et une sagesse qui sont très utiles à nos plus jeunes joueurs. Il donne un bel exemple de la façon dont les choses doivent être faites.»

Smyth mène l'équipe avec six buts et 12 points en 13 rencontres, à égalité avec Ryan Nugent-Hopkins, et n'a pas été blanchi de la feuille de pointage durant deux matchs de suite. Selon lui, la familiarité établie il y a longtemps avec le centre Shawn Horcoff aide à expliquer cette constance depuis le début de la campagne.

Une constance qui rejaillira sur le reste de son équipe, espère Renney, car elle n'est pas gagnée d'avance.

«Nous sommes loin d'être un produit fini, constate Renney, qui a vu la série de six victoires des Oilers prendre fin samedi à Phoenix. Nous avons plusieurs jeunes qui essaient encore de se familiariser avec la ligue et avec notre structure de jeu. Le plus important est qu'ils trouvent une constance d'un soir à l'autre.

«Nous devons atteindre ce point où nous pouvons maintenir le rythme d'un bon début de match, ou maintenir une bonne séquence de parties, ce que nous avons été capables de faire récemment.»