Jacques Martin évoque souvent l'importance de la discipline, mais tout porte à croire que le message n'a toujours pas été reçu cinq sur cinq dans le vestiaire montréalais.

Aucun doute, ce sont les pénalités qui ont coulé le Canadien samedi soir à New York, dans une défaite de 5-3 contre les Rangers. Si le club aux maillots tricolores espère vraiment être des séries en avril, il devra régler ce problème au plus vite.

Petit rappel: au classement des pénalités de la LNH, le Canadien arrive au huitième rang, avec une moyenne de 13,6 minutes de pénalité par rencontre. Au moins, les joueurs du CH semblent conscients qu'il s'agit là d'un problème important. Mais pourront-ils le régler?

«On s'est mis dans le pétrin avec ça, les gars ont dû passer beaucoup de temps sur la glace à quatre contre cinq, avec le match de la veille à Ottawa, avec la fatigue, ça ne nous a pas aidés», a sobrement résumé le capitaine Brian Gionta après le revers de samedi.

Cela aurait pu être encore pire si les Rangers avaient su en profiter. Au total, les Blue Shirts ont obtenu neuf occasions en avantage numérique, mais ils n'ont pu marquer qu'à une seule reprise devant leurs bruyants partisans.

Les fans du Canadien, eux, feront remarquer que les arbitres n'ont pas connu un fort match samedi soir (ce qui n'est certes pas faux), mais Michael Cammalleri n'a pas voulu se lancer là-dedans. «Je ne vais pas blâmer les arbitres, parce que ça ne va rien donner», a fait savoir l'attaquant du Canadien.

Il faut aussi rappeler combien l'équipe en bleu-blanc-rouge a d'emblée eu du mal à suivre le rythme sur la glace du Madison Square Garden, accusant un retard de trois buts après les 20 premières minutes de jeu. Les Montréalais ont bien tenté une remontée (le but de Gionta, à 18:10 de la troisième, a fait 4-3 Rangers), mais ce ne fut pas assez.

Dans le vestiaire, le gardien Carey Price ne semblait pas trop ébranlé. Le Canadien, il faut le rappeler, a tout de même récolté quatre victoires à ses cinq derniers matchs. La crise d'il y a deux semaines, qui a coûté son poste à l'assistant Perry Pearn, semble maintenant loin derrière.

«Personne n'a abandonné contre les Rangers, et à la fin, nous sommes passés bien près, a estimé Price. Si ça n'avait pas été de cette mauvaise première période, le résultat aurait pu être bien différent.»

Oilers, Coyotes et Predators

Le Canadien doit maintenant penser aux étonnants Oilers d'Edmonton, visiteurs demain soir au Centre Bell. Les Oilers vont s'amener en ville avec une confiance renouvelée; ils viennent de remporter cinq de leurs six derniers matchs, et ils flirtent avec le premier rang de l'Association de l'Ouest. Certes pas ce que les experts avaient prévu...

Après le choc contre Edmonton, la formation montréalaise mettra le cap sur l'Arizona pour y affronter les Coyotes, jeudi soir. La semaine se termine à Nashville samedi soir, le temps d'un rendez-vous avec les Predators.

Bref, grosse semaine à l'horizon.

«C'est comme ça dans cette ligue, a résumé Brian Gionta après le match de samedi. Il y a vraiment peu de différences entre les équipes. La plupart de nos matchs sont serrés, on le voit très bien depuis le début de l'année.»

Le Canadien aura peut-être un peu d'aide sous peu. À ce chapitre, la direction du club doit avoir très hâte au retour d'Andrei Markov, celui dont le genou droit demeure une source d'inquiétude, même si on persiste à dire qu'il «progresse». S'il faut se fier aux récents commentaires de Jacques Martin, le vétéran défenseur pourrait reprendre l'entraînement avec le reste de l'équipe au cours de la semaine. Bien sûr, la date de son retour au jeu demeure inconnue.

Quant à Scott Gomez, lui aussi blessé, la date de son retour semble un peu moins soulever les passions...