C'est officiel, les partisans du Canadien peuvent commencer à paniquer. Un peu.

Jeudi soir à Pittsburgh, face à des Penguins pourtant diminués (pas de Malkin, pas de Letang et bien sûr pas de Crosby), le club montréalais n'a pu faire mieux qu'une navrante performance sans inspiration, qui a mené à une défaite de 3-1, au Consol Energy Center.

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Que retenir de ce spectacle sans saveur? Que l'attaque à cinq du Canadien n'a toujours pas trouvé une façon de marquer (0 en 4 jeudi soir), que l'entraîneur Jacques Martin n'a toujours pas trouvé les trios qui font son affaire et que cette défaite est la cinquième du club en six matchs depuis l'ouverture du calendrier régulier.

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Pire encore, le Canadien n'a réussi que deux matchs de plus d'un but cette saison. Le joueur autonome Erik Cole, qui devait régler une partie du problème en attaque, est toujours à la recherche de son premier but...

On l'aura deviné, l'atmosphère n'était pas à la fête dans ce vestiaire-là au terme du match.

«On ne s'appuie pas, a résumé le capitaine Brian Gionta. Ce n'est pas une question de malchance. On sait qu'on a une bonne formation, mais il faut trouver une façon de tous pousser dans la même direction.»



Neal est en feu


Non, les gars du Canadien n'ont pas vraiment poussé dans la même direction, et les Penguins n'ont jamais vraiment été en danger jeudi soir. L'attaquant James Neal, qui est en feu depuis le début du calendrier régulier, a obtenu son septième but en première période. Joe Vitale a fait 2-0 en deuxième, puis Arron Asham a fait 3-0 en troisième, en frappant la rondelle dans les airs avec son bâton.

Le Canadien a (un peu) sauvé la face avec un but en fin de match, celui de Gionta, mais cela n'a évidemment rien changé au résultat final.

Carey Price a reçu 32 tirs et cela aurait pu être encore pire s'il n'avait pas fait quelques arrêts spectaculaires en cours de soirée. Dans ce cas-ci, le vieux cliché du gardien laissé à lui-même s'applique parfaitement.

En plus de tout ça, il faut ajouter un autre nom à la liste des blessés du Canadien: Scott Gomez, qui a dû quitter en début de première période, après avoir été frappé par le défenseur Deryk Engelland. Le Canadien n'a pas voulu préciser la nature de la blessure, et l'entraîneur Jacques Martin nous a servi le traditionnel «on va en savoir plus demain» (vendredi) avant de tourner les talons.

Mike Cammalleri, qui revenait au jeu après trois matchs d'absence, a joué pendant 19 minutes et 32 secondes. Il a obtenu un tir au but.

Se regrouper et vite

Ce qui semble clair, c'est que le Canadien doit se regrouper, et vite, mais comment y arriver? Là est la question.

«Lors des deux derniers matchs, on a obtenu des chances de marquer, a tenu à dire Jacques Martin d'un air optimiste. Ce qui se passe, c'est qu'on a différents joueurs qui poussent dans des directions différentes. Et on a besoin de jouer avec émotion. Certains Penguins se sont permis de brasser nos joueurs et on n'a pas réagi.»

Le Canadien a maintenant une journée pour s'assurer que tout ce beau monde puisse enfin apprendre à pousser ensemble, dans la bonne direction en plus. Le club disputera son prochain match samedi soir au Centre Bell, face aux Maple Leafs de Toronto.