Ce n'est qu'un match, mais avec une performance de 0 en 5 et du jeu désorganisé, l'avantage numérique du Canadien semble avoir transporté en saison régulière les ennuis qu'il connaissait lors du camp d'entraînement.

«On manque de synchronisme sur l'attaque à cinq, a déploré Brian Gionta. Nous ne sommes pas arrivés à bâtir de bonnes sorties de zone en territoire neutre. Dans ce temps-là, on court un peu après la rondelle et on a de la difficulté à s'établir en zone adverse.»

Pourtant, en dépit de la fiche de 2-6 que le CH a maintenu durant le calendrier préparatoire, Michael Cammalleri refuse de voir dans l'exécution de ce premier match la continuité d'un mauvais automne.

«Je crois au contraire que nous avons eu un très bon camp d'entraînement cette année, qui était précis et détaillé. J'en étais impressionné. J'estime davantage que c'est la qualité de notre jeu en première période qui en était le fruit, et non pas la suite du match.»

Il faudra voir, lors des prochains matchs, si l'absence d'un quart-arrière à la pointe - qu'il se nomme Andrei Markov ou James Wisniewski - fait mal au Canadien.

«Je ne m'inquiète pas du tout parce qu'avec les joueurs qu'on a sous la main, c'est une question de temps, estime Mathieu Darche. Notre avantage numérique a été bon en première et il n'a pas été horrible en deuxième, il a seulement été désorganisé.»

Durant tout le camp d'entraînement, Jacques Martin a recherché des combinaisons qui pour bien utiliser les effectifs qu'il a sous la main.

À ce sujet, c'était le premier match régulier d'Erik Cole avec le Canadien, et d'aucuns ont remarqué que le nouveau venu avait été utilisé avec parcimonie en supériorité numérique. Pourquoi?

«Peu importe qui nous utilisons sur l'avantage numérique, ceux qui sont sur la glace doivent faire le travail», a répliqué Jacques Martin.

Malchanceux, ce Campoli

Chris Campoli a été amené en renfort, dans les derniers jours du camp, pour ajouter une dimension de plus à la relance de l'attaque et au jeu en avantage numérique.

Or, Campoli est en train de goûter à la médecine du numéro 17. Ce numéro, qui a entre autres porté malchance à Benoit Brunet et Georges Laraque, ne lui attire que des malheurs depuis qu'il s'est joint au Canadien. Il a évité le pire, samedi dernier, après le coup à la tête de Ryan Malone, du Lightning de Tampa Bay. Mais il n'a pas été aussi chanceux jeudi.

En milieu de rencontre, sa jambe gauche est restée coincée dans une fissure de la patinoire, le rendant ensuite incapable de s'appuyer sur son patin. Il se déplaçait en béquilles après le match.

«Bas du corps, sera réévalué demain», a dit le Canadien. Mais ça, vous pouviez aisément le deviner.