Le milieu du hockey à Montréal est bien particulier, on le sait. Tout est grossi quand on vit sous la loupe comme le font les joueurs du Canadien. À un point tel que bien des athlètes qui s'y sont frottés ont plié sous la pression. Mais Michael Cammalleri, lui, semble s'y épanouir.

Affable et généreux avec les journalistes affectés à la couverture du Tricolore, il l'est tout autant avec le public, comme en fait foi son implication au sein de nombreuses oeuvres caritatives.

Son implication dans la communauté et son dévouement à la cause des enfants lui ont d'ailleurs valu de devenir, lundi, le lauréat du trophée Jean-Béliveau, décerné annuellement au joueur du Canadien qui se démarque par son engagement auprès de la communauté, pour la saison 2010-11.

«J'en retire beaucoup de plaisir», a dit Cammalleri de sa vie d'athlète depuis qu'il porte l'uniforme tricolore, qu'il a lui-même choisi de vivre puisque c'est à titre de joueur autonome, le 1er juillet 2009, qu'il s'est amené à Montréal.

«Ça permet de vivre des expériences, des choses auxquelles j'ai rêvé toute ma vie. Le fait d'être ici aujourd'hui, debout aux côtés de M. Béliveau, ça te fait réaliser à quel point c'est quelque chose de rare et de précieux. Le fait de jouer pour le Canadien te permet vraiment de vivre ta carrière à fond. Tu te rends compte à quel point cette organisation a une portée.»

Cammalleri savait à quoi s'attendre quand il a décidé de se joindre au Canadien. Il a quand même reconnu qu'il est impossible, avant de le vivre concrètement, de prendre la pleine mesure de ce qu'est la vie d'un hockeyeur au Québec.

«On m'avait prévenu à plusieurs reprises avant que je vienne ici, a indiqué Cammalleri, lundi. Ce n'était donc pas une surprise quand je suis arrivé ici. Mais le fait de le vivre, et surtout de le ressentir émotivement, est quelque chose de spécial. De vivre toutes ces expériences, ça te touche d'une façon que tu ne soupçonnais pas nécessairement.»

C'est pour ces raisons que Cammalleri, avec le soutien de sa conjointe Jennifer, n'a jamais hésité à s'impliquer au sein de la communauté, notamment auprès des soldats canadiens et des enfants.

Avec le programme «Les Héros de Cammy», le numéro 13 du CH veut rendre hommage aux membres des Forces armées canadiennes en les conviant au Centre Bell pour assister à un match de l'équipe.

«C'est quelque chose que j'ai d'abord vu au basketball et je voulais l'essayer, a indiqué Cammalleri. Tout le monde semble bien apprécier. En rencontrant les gens impliqués, tu ne peux faire autrement qu'embarquer à fond. Et c'est la moindre des choses qu'on puisse faire pour ces gens-là, qui nous permettent de vivre la vie dont nous profitons ici.»

Depuis le début du programme, Cammalleri a reçu plus d'une soixantaine de militaires québécois, en plus de les rencontrer et de leur remettre quelques cadeaux.

Il s'est aussi impliqué auprès des enfants. Fidèle collaborateur aux activités de la Fondation des Canadiens pour l'enfance, il a aussi prêté son appui à la Fondation Starlight depuis deux ans, en plus de se rendre disponible pour une panoplie d'initiatives caritatives, dont la Fondation Just for Kids, qui vient en aide à l'Hôpital de Montréal pour enfants. Il s'est aussi engagé à appuyer l'organisme World Vision, la Fondation Burgundy Brick et celle de la Fondation Sick Kids, à Toronto.

«Le Canadien fait tellement du bon travail pour organiser notre horaire et nous permettre de toucher le plus de gens possible, a louangé Cammalleri. Quand on le fait, c'est la moindre des choses, mais c'est également très spécial parce qu'à titre de joueur du Canadien, ton rôle est en grande partie de rendre beaucoup de gens heureux. Parfois, rendre quelqu'un heureux se résume à remporter un match, mais parfois il s'agit d'aller rendre visite à quelqu'un. C'est un privilège de vivre cela.»