Arthur Marois ne sera pas confiné à la ruelle cet hiver. Suspendu pour avoir tourné le dos au hockey élite, le petit Arthur, 11 ans, tout comme les quelque 30 joueurs de son quartier qui ont écopé des sanctions similaires, seront réintégrés au sein de différentes équipes.

Lesquelles? Une décision sera prise au cours des prochaines heures.

Joint par La Presse mardi après-midi, Yves Pauzé, président de l'Association du hockey mineur de Montréal, l'organisme qui supervise toutes les associations de l'île, a vivement réagi au tollé provoqué par la parution de cette affaire dans La Presse.

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«Il y a toujours deux côtés à une médaille. Vous insistez sur le fait que ce jeune garçon et les autres sont brimés dans leur droit de jouer dans le simple lettre. C'est peut-être vrai. Mais que faites vous des autres jeunes qui vont passer l'hiver à se faire planter par des équipes trop fortes parce que des jeunes, ou leurs parents, ont décidé de monter des "Dream Team" en gardant des joueurs de haut niveau dans une catégorie inférieure? On perd des jeunes tous les ans. On fait tout pour les garder et en attirer d'autres. Mais un gars qui perd tout l'hiver se décourage et perd le goût de jouer. C'est important ça aussi», a lancé celui qui s'occupe bénévolement des 7000 jeunes hockeyeurs montréalais depuis plus de 15 ans.

Conscient que les règles impliquées dans ce dossier ouvraient la porte à une polémique évidente, Yves Pauzé a assuré que la quête d'équilibre était sa première préoccupation.

«Les jeunes que nous avons invités n'étaient peut-être pas tous de calibre double lettre. Une fois l'évaluation complétée ils auraient été retournés à leur club respectif. Ça fonctionne comme ça partout au Québec. Est-ce qu'il y a des cas problèmes ici et là? Oui. Mais nous avons l'habitude de les régler le mieux possible. Vous avez mis votre nez là-dedans ce matin. Vous avez mis le feu. On va l'éteindre moi et les membres du conseil d'administration dans une rencontre jeudi soir. Mais il faut quand même que je pense à tous les jeunes impliqués. Si Centre-Sud crée des équipes pee-wee, bantam et midget de calibre CC, tout sera réglé. Sinon, les jeunes devront être surclassés et passer du pee-wee simple lettre au bantam simple lettre comme le prescrivent les régles. Et ça monsieur, ce n'est pas un power trip, c'est le côté de la médaille dont les parents et les responsables de Centre-Sud n'ont pas parlé quand ils ont dénoncé ce qu'ils vivaient.»