La saison de hockey n'est pas encore officiellement commencée mais Daniel Sedin a déjà réussi à faire mieux que son frère jumeau Henrik.

Daniel a réussi le meilleur score chez les joueurs des Canucks de Vancouver lors des tests d'aptitude physique de l'équipe, il y a quelques jours.

«En autant que je bats Henrik, je suis content, a lancé Daniel lors du camp d'entraînement des Canucks. C'est tout ce qui compte pour moi.»

Il faut dire que Daniel était plus motivé que d'habitude. Henrik l'a battu au test VO2 max l'an dernier.

Vivre avec la déception d'avoir perdu aux mains des Bruins de Boston en finale de la Coupe Stanley s'est également avéré un élément qui a incité les frangins suédois à travailler plus fort que jamais durant l'été.

Les Sedin ont connu des difficultés durant la série finale de sept matchs du printemps dernier. Daniel, qui a remporté le championnat des marqueurs en saison régulière, a alors été limité à un but et trois aides. Henrik, le meneur des séries au chapitre des aides avec 19, n'en a inscrit aucune face aux Bruins.

«Quand tu disputes une série où tu ne réussis pas à faire ce dont tu es capable, c'est difficile à accepter, a souligné Henrik, le capitaine des Canucks. Ça t'incite à travailler plus fort durant l'été afin de revenir en bonne forme.»

Il y a plusieurs raisons qui permettent d'expliquer comment les Bruins ont réussi à freiner les jumeaux. Boston misait sur un gardien en pleine forme et préconisait un style de jeu combatif qui gênait le jeu de passe des frères.

Mais au bout du compte, deux des meilleurs joueurs des Canucks n'ont pas été assez bons au moment où ça comptait le plus.

«Nous n'avons pas encore tout gagné et c'est ça que nous cherchons à faire, a noté Henrik. Il faut prouver que nous sommes capables d'aller jusqu'au bout.»

Les Sedin, qui en sont à leur 11e saison dans la LNH, sont devenus deux des joueurs les plus dominants de la ligue. Ils ne sont pas les plus gros ni les plus rapides, mais ils sont peut-être ceux qui ont le plus confiance en leurs habiletés.

«C'est une question de mieux connaître le jeu, a indiqué Henrik. C'est ce que nous avons appris ces dernières années.

«Il y a toujours des choses qu'on peut améliorer, a ajouté le joueur de centre. Dans la façon de tirer au but, d'agir en avantage numérique. Il y a des choses que tu peux faire pour mieux sortir du coin de la patinoire ou préparer des jeux de passe.»

Ces dernières années, le hockey est devenu pour les Sedin un casse-tête où ils réussissent à placer de plus en plus de pièces au bon endroit.

«Tu comprends le jeu un peu mieux, a souligné Daniel. Tu es plus calme avec la rondelle. Tu ne vois pas les choses de la même manière sur la glace.»

Les attentes seront encore une fois très élevées à l'endroit des Sedin cette saison. Les frères estiment qu'ils peuvent être plus utiles sans récolter autant de points.

«Ce n'est pas une question de points, a souligné Daniel. Il s'agit de s'améliorer comme joueur.»

Un joueur peut récolter plus de 100 points tout en étant nuisible défensivement, a-t-il fait remarquer.

«Si tu amasses 70 points et que ton différentiel s'élève à +30, je pense que tu aides ton équipe davantage de cette façon-là, a-t-il dit. Nous voulons être bons tant défensivement qu'offensivement.»

L'entraîneur Alain Vigneault a relevé que la détermination dont font preuve les Sedin au chapitre du conditionnement physique leur permet d'améliorer leur niveau de performance.

«Ç'a un impact sur la façon dont ils jouent, a dit Vigneault de ceux qui auront 31 ans le 26 septembre. Parce qu'ils sont en meilleure forme, ils sont plus rapides et ils voient le jeu se développer plus rapidement.

«Leur rapidité d'exécution est meilleure dans certaines phases du jeu. C'est pourquoi leur jeu se trouve à un tout autre niveau.»

L'attaquant Chris Higgins estime que l'intelligence au jeu des frères Sedin est l'une de leurs grandes qualités.

«Ils pensent plus vite que leurs adversaires, a affirmé l'ancien du Canadien. Les jeunes, à leur arrivée dans la ligue, doivent apprivoiser ce qu'ils peuvent et ne peuvent pas faire. Je crois que les jumeaux savent ce qu'ils peuvent et ne peuvent pas faire. Et il n'y a pas grand-chose qu'ils ne peuvent pas faire.»