Erik Cole a changé d'équipe seulement une fois en carrière avant de se joindre au Canadien.

Son expérience avec les Oilers d'Edmonton n'a pas été concluante il y a deux ans - seulement 27 points en 63 matchs -, si bien que ceux-ci l'ont retourné en Caroline avant la fin de l'hiver...

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La question qui tue: Erik Cole peut-il être efficace avec un autre club que les Hurricanes de la Caroline?

«Je ne me sentais pas vraiment à l'aise à ma première année chez les Hurricanes non plus, a-t-il dit. Il y a toujours un certain ajustement à une nouvelle équipe. J'étais un nouveau joueur à Edmonton et ma famille devait s'acclimater. Ce n'est pas un bon instrument de mesure. J'espère que cette expérience m'aidera à mieux vivre celle-ci. Il faut en tirer le positif et apprendre.»

Pour éviter la même situation, Cole s'est installé au Québec le 20 août, presque un mois avant l'ouverture du camp d'entraînement!

«Je suis ici depuis déjà quelques semaines, j'ai patiné régulièrement avec les gars et je n'ai pas hésité à poser des questions sur mon nouvel environnement. J'espère que la transition sera plus rapide ainsi, mais je ne suis pas vraiment inquiet.»

Erik Cole a souvent fait suer les fans du Canadien en marquant des buts cruels lorsqu'il portait l'uniforme des Hurricanes, mais les journalistes ont découvert un homme fort sympathique, hier matin au tournoi de golf du Canadien.

L'attaquant de 32 ans s'est même permis une pointe d'humour quand des collègues lui ont posé l'éternelle question à propos de la pression médiatique inhérente au marché montréalais.

«Vous ne le croyez peut-être pas, mais des gens me reconnaissaient à Raleigh...», a-t-il lancé, provoquant l'hilarité générale.

Plusieurs raisons de partir

En entrevue au quotidien Raleigh News&Observer cet été, Cole avait confié avoir préféré le Canadien aux Hurricanes pour diverses raisons, dont l'aspect financier.

«Les Hurricanes m'offraient 11 millions pour trois ans, le Canadien 12 millions, avait-il déclaré. Si les offres avaient été semblables, je serais encore avec les Hurricanes. Au fond d'elle-même, ma femme espérait que la Caroline égale l'offre pour nous permettre de rester. Ce n'est pas arrivé. Montréal était prêt à ajouter une quatrième année et offrir 18 millions, avec une clause de non-échange. Les Hurricanes ne pouvaient en faire autant. C'était inattendu, je dois l'admettre. Obtenir une quatrième année au contrat ajoute beaucoup de sécurité, c'était difficile de dire non.»

Cole, un colosse de 6'2 et 210 livres, a énuméré les autres facteurs hier matin. «Les Hurricanes ont dit clairement qu'ils reconstruisaient et ils ont commencé l'an dernier. Montréal se trouve aussi à quelques heures du domicile familial (Oswego, dans l'État de New York), je suis allé à l'université non loin de là (Clarkson), je suis à deux heures de mon chalet près de Cornwall, il y a la présence d'un gardien de but vedette et un nouveau groupe de joueurs qui s'épanouit ensemble depuis deux ans. Les aspects positifs sont nombreux.»

Bizarre de porter l'uniforme d'un club qu'il a fait souffrir au fil des ans?

«Pas du tout, au contraire. Je porte l'uniforme de l'équipe de hockey la plus glorieuse de l'histoire. C'est quelque chose.»