Les joueurs du Canadien ont été nombreux à dire qu'ils visaient la Coupe Stanley, mercredi, au club de golf Laval-sur-le-Lac.

Le contraire eût été inquiétant; ils consacrent des mois à courir après ce Graal. «Il faut toujours rêver», a enchaîné le président Geoff Molson.

Mais Pierre Gauthier, lui, plutôt que de gonfler à l'hélium les attentes des partisans, a préféré afficher un optimisme prudent à la veille de la prochaine saison.

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«Nous sommes optimistes parce que nous revenons avec sensiblement la même équipe depuis les nombreux changements d'il y a deux ans, a expliqué Pierre Gauthier. Pour la cohésion et la chimie de l'équipe, c'est une bonne chose. Par ailleurs, nous avons plusieurs jeunes joueurs qui ont montré de belles promesses l'an dernier et qui vont continuer de s'améliorer.

«Toutefois, nous sommes prudents parce qu'il faut rester réaliste: il y a entre 20 et 25 équipes qui sont pratiquement égales. À chaque année, nous sommes un peu plus proches les uns des autres. Même faire les séries est un défi.»



«Nous sommes optimistes parce que nous revenons avec sensiblement la même équipe depuis les nombreux changements d'il y a deux ans, a expliqué Pierre Gauthier. Pour la cohésion et la chimie de l'équipe, c'est une bonne chose. Par ailleurs, nous avons plusieurs jeunes joueurs qui ont montré de belles promesses l'an dernier et qui vont continuer de s'améliorer.

«Toutefois, nous sommes prudents parce qu'il faut rester réaliste: il y a entre 20 et 25 équipes qui sont pratiquement égales. Chaque année, nous sommes un peu plus proches les uns des autres. Même faire les séries est un défi.»

Gauthier avait indiqué, le jour où il a remplacé Bob Gainey, qu'il comptait hisser le Canadien dans le premier tiers des équipes du circuit.

«Depuis six ans, ce premiers tiers représente une récolte de 99 points et plus par année, a-t-il noté. Aucun des gagnants de la Coupe Stanley sous la nouvelle convention collective n'a amassé moins de points dans une saison.»

Selon les données qu'il a sous la main, Gauthier situe le Tricolore au début du deuxième tiers et il souhaite évidemment améliorer sa situation.

Photo: André Pichette, La Presse

Le directeur général du Canadien, Pierre Gauthier, en compagnie d'Andrei Kostitsyn.

Markov n'est pas à 100%

Dans ce contexte de parité, les blessures jouent évidemment un rôle déterminant dans l'allure d'une saison. Le Tricolore croise les doigts au moment où plusieurs joueurs terminent leur convalescence.

On pense en tout premier lieu à Andrei Markov, qui récupère toujours d'une deuxième opération au genou. Le défenseur russe n'a pas patiné avec ses coéquipiers en début de semaine et il risque de rater certains matchs préparatoires. «Si la saison commençait demain, il ne serait pas en mesure de jouer, et c'est normal, a plaidé Gauthier. Markov sera-t-il en uniforme au match d'ouverture? «On l'espère», a répondu le DG.

Josh Gorges, lui, est entièrement rétabli de son opération au genou et piaffe d'impatience. «Il y a des gars qui deviennent fous lorsqu'ils passent l'été sans jouer, alors imaginez-moi après huit mois d'absence», a lancé l'arrière de 26 ans.

Quant à l'attaquant Lars Eller, son épaule droite continue à mieux se porter et les chances sont bonnes qu'il soit de la formation le 6 octobre à Toronto.

Un coussin financier

À l'aube de la nouvelle campagne, la masse salariale du CH se situe à un peu moins de 4 millions sous le plafond.

«Ce n'est pas parce que j'ai beaucoup d'argent dans les poches que je dois le dépenser», a fait valoir Pierre Gauthier, qui préfère se garder une plus grande marge de manoeuvre afin de parer aux imprévus.

Cette somme de 4 millions risque en réalité d'être un peu moindre car le Tricolore devra consacrer une somme encore indéfinie aux paiements différés de primes accordées l'an dernier (les bonus overage). «Il s'agit d'une très petite somme», a toutefois assuré Gauthier.

En attendant, le DG ne semble pas pressé d'investir dans l'embauche d'un joueur autonome. Plusieurs amateurs souhaitaient, par exemple, qu'il sonde le costaud Brad Winchester, mais ce dernier a été invité au camp d'entraînement des Sharks de San Jose.

D'ailleurs, ajouter de la robustesse ne s'est pas avéré une priorité au même titre que le renforcement du troisième trio, chose rendue possible par l'acquisition d'Erik Cole et du retrait probable d'Andrei Kostitsyn du top 6.

«On a une identité assez claire: nous sommes une équipe qui joue bien défensivement et qui est très rapide, a fait valoir Gauthier. Certains des jeunes promus l'an dernier ainsi que l'arrivée de Cole règlent une partie de la question [du gabarit]. Mais nous voulons avoir un équilibre sur tous les trios et améliorer notre attaque à cinq contre cinq.»

Photo: André Pichette, La Presse

P.K. Subban et Andrei Markov