Si la tendance se maintient, deux d'entre eux porteront encore un maillot de la LNH en octobre. Pendant que Ryan Nugent-Hopkins, Gabriel Landeskog et Jonathan Huberdeau enfilaient l'uniforme de leur nouvelle équipe respective de la LNH, mardi matin, chacun d'entre eux exprimait le vif désir de continuer à le porter tout au long de la prochaine saison. Alors que la tenue des camps d'entraînement approche à grands pas, les trois premiers choix du dernier repêchage se sentaient plus aptes que jamais de réaliser leur rêve de jouer dans la grande ligue.

«Je veux juste porter ce maillot, et je veux juste aller sur la glace et jouer», a déclaré Nugent-Hopkins pendant qu'il portait le no 93 orange et bleu de l'uniforme à domicile des Oilers d'Edmonton.

Le joueur de centre de 18 ans a passé énormément de temps en gymnase depuis qu'il a été choisi au tout premier rang en juin au Xcel Energy Center, au Minnesota.

Nugent-Hopkins estime avoir ajouté une douzaine de livres à sa charpente de six pieds au cours de l'été, ce qui lui permet de se retrouver à environ 177 livres. Il l'a fait dans l'espoir de percer la formation des Oilers lors du prochain camp.

«En espérant que ça m'aidera, a dit Nugent-Hopkins. Je ne m'attarde pas trop à mon poids en ce moment, je veux surtout me concentrer sur la qualité de mon jeu et chercher à jouer à la mesure de mon potentiel.»

Le seul premier choix qui n'a pas accédé directement à la LNH depuis le lock-out est le défenseur Erik Johnson. Celui-ci a disputé une saison à l'Université du Minnesota au lieu de se joindre aux Blues de St. Louis en 2006. Globalement, 11 des 18 joueurs sélectionnés parmi les trois premiers, de 2005 à 2010, sont passés directement au circuit Bettman.

Ce n'est pas par hasard si Nugent-Hopkins, Landeskog et Huberdeau ont été regroupés, mardi, à l'occasion d'un événement promotionnel de l'Association des joueurs de la LNH. Depuis le repêchage qu'on les questionne au sujet de leur capacité à accéder à la LNH dès cet hiver. Et les feux de la rampe ne feront que s'intensifier, ces prochaines semaines.

«C'est ce qui vient avec le statut de choix de premier plan, a noté Landeskog, qui portait le maillot no 92 de l'Avalanche du Colorado. C'est une pression positive. J'ai moi-même des attentes élevées. Je joue au hockey parce que je veux m'améliorer de jour en jour.»

Plusieurs estiment que Landeskog est le mieux placé de la classe de 2011 pour décrocher un poste parce qu'il a une certaine maturité physique et tente de percer la formation d'une équipe en reconstruction. Il en a entendu parler et il reconnaît se sentir nerveux à l'approche du camp.

«Je mentirais si je prétendais le contraire, a-t-il dit. Mais en même temps, je dirais que c'est plus de la fébrilité que de la nervosité.»

Les Panthers de la Floride ont fait de Huberdeau leur choix quelques semaines seulement après qu'il eut soulevé la coupe Memorial avec les Sea Dogs de Saint-Jean. Ce sont peut-être des considérations d'affaires qui détermineront s'il mérite un poste dans la LNH cette saison - il n'a pas encore signé de contrat professionnel - et l'attaquant de 18 ans a décidé d'adopter une approche prudente en vue du camp.

«Mon but est de jouer (dans la LNH) cette année, mais je ne sais pas si je suis prêt, a déclaré Huberdeau, qui a porté un maillot no 11 des Panthers, mardi. Je n'ai jamais joué contre des joueurs de la LNH. On verra comment ça va se dérouler sur la glace.

«Si je suis prêt, c'est certain, j'aimerais avoir un poste dès maintenant.»

S'ils ne sont pas retenus au sein de leur formation cet automne, ils seront retournés à leur équipe junior respective.