Henrik et Daniel Sedin pourront compter sur la présence d'Alexandre Burrows, demain, alors que les Canucks tenteront de prendre les devants 2-0 dans la finale qui les oppose aux Bruins de Boston.

Leur fougueux compagnon de trio a été absous par la LNH malgré les images démontrant clairement qu'il a mordu la main droite de Patrice Bergeron au cours d'une échauffourée qui a éclaté en fin de première période mercredi.

«C'est une très bonne nouvelle, car Alex est un rouage important de notre trio», a lancé Daniel Sedin lorsqu'on lui a demandé de commenter la décision de la LNH.

Si le verdict de la LNH dans cette affaire était prévisible, la justification offerte par Mike Murphy, qui a pris la relève de Colin Campbell en finale de la Coupe Stanley en raison de la présence de son fils Gregory chez les Bruins, a soulevé des railleries. «Il n'y a aucune indication qui démontre qu'Alexandre Burrows a intentionnellement mordu Patrice Bergeron», a prétendu Murphy.

Gardé à l'écart des journalistes, Burrows n'a pas eu à répondre de ses actes. Ses coéquipiers qui ont défilé devant les caméras sont demeurés très prudents. «Je ne veux même pas en parler pour éviter de créer une controverse supplémentaire. Nous sommes en finale de la Coupe Stanley et ce n'est pas la victoire d'hier [mercredi] ou ce qui est arrivé lors de ce match qui compte. Mais ce qui arrivera demain [vendredi]. Et si nous voulons gagner cette partie, il faudra être meilleurs que nous l'avons été lors du premier match», a indiqué Maxim Lapierre, dont le message semblait dicté par la direction de l'équipe.

Ce message a d'ailleurs été répété par plusieurs Canucks. La seule exception est venue de la bouche du Québécois Alexandre Bolduc, qui a tenté de minimiser la portée de l'incident en prétendant que c'était une manière toute québécoise de se saluer sur la patinoire...

Les Bruins résignés

Dans le camp des Bruins, la décision d'absoudre Burrows n'a pas soulevé d'indignation: «Il est hors de question de nous plaindre ou de s'apitoyer sur notre sort. La LNH a pris une décision, on passe à autre chose. Nous sommes capables de jouer beaucoup mieux que nous l'avons fait lors du premier match et nous jouerons mieux», a promis Claude Julien.

Arborant une coupure à l'index de la main droite, Patrice Bergeron a dû composer avec beaucoup de questions liées à son altercation avec Burrows qu'avec les conséquences de la première défaite.

«Je ne m'en sortirai pas aujourd'hui», a d'ailleurs indiqué le joueur de centre des Bruins après une des nombreuses questions au sujet de la morsure. «J'ai dit ce que j'avais à dire là-dessus après le match. Je ne comprends toujours pas pourquoi il a fait ça et je sais très bien que je ne lui ai pas mis la main dans la bouche», a répété Bergeron en affichant un sourire agacé.

Avantage de la patinoire

Pour la quatrième fois consécutive ce printemps, les Canucks ont tiré profit de l'avantage de la patinoire en remportant le premier match d'une série.

«La première partie est cruciale quand on amorce la série à la maison. Si on la perd, on doit absolument gagner la deuxième, sinon on est pratiquement éliminés», a convenu Henrik Sedin qui, avec ses coéquipiers des Canucks, n'a pas encore tiré de l'arrière lors des trois premières rondes.

Déjà favoris contre les Bruins, les Canucks ont moussé leurs chances de soulever la Coupe Stanley pour la première fois de leur histoire avec ce gain de 1-0. Car depuis que la LNH a adopté la formule quatre de sept en finale, en 1939, l'équipe qui s'est sauvée avec la première rencontre a remporté la série 55 fois en 71 occasions (77%).

Inversement, les Bruins ont franchi les première et troisième rondes en dépit de défaites en lever de rideau des séries contre Montréal (0-2) et Tampa (0-1).

«Ce n'est pas le scénario idéal, mais nous formons un groupe composé de joueurs confiants qui savent rebondir. Et pour rebondir, il faut d'abord avoir connu un échec», a philosophé le gardien Tim Thomas.