Martin St-Louis et ses coéquipiers du Lightning feront face à l'élimination ce soir, à Tampa, où ils retrouveront leurs partisans et, bien sûr, les Bruins de Boston qui sont à une victoire de passer en grande finale de la Coupe Stanley.

Une finale que les Bruins atteindraient pour la première fois depuis le printemps 1990. Ils avaient alors perdu aux mains des Oilers d'Edmonton. Une finale dont personne dans l'entourage des Bruins ne voulait toutefois parler. «Je ne veux même pas entendre parler d'un éventuel septième match contre Tampa. Et la meilleure façon de ne pas avoir à en parler est de gagner le sixième match», a vivement répliqué l'entraîneur-chef des Bruins, Claude Julien, à son arrivée en Floride mardi après-midi.

Dans le camp du Lightning, on refusait également de parler d'un septième match. Mais on le souhaitait ardemment...

«Nous accusons du retard dans la série, mais c'est loin de nous faire peur. Des fois, on offre la meilleure performance possible, mais cette performance n'est pas suffisante pour gagner. C'est ce qui nous est arrivé hier (lundi). On a eu assez de chances pour gagner. Mais ça n'a pas tourné de notre côté. Il faudra puiser plus loin, être encore meilleurs qu'on l'a été hier et prendre les moyens pour gagner. Nous serons prêts et nous aurons faim», a lancé un Martin St-Louis qui affichait beaucoup de détermination à son arrivée de Boston.

Se lever et non figer devant le défi

Trois fois en première ronde, le Lightning a réussi à éviter l'élimination pour finalement sortir vainqueur de la série qui l'opposait aux Penguins.

«Nous sommes donc dans une meilleure posture puisque nous ne sommes qu'une victoire en arrière», a philosophé l'entraîneur Guy Boucher après avoir confirmé le retour de son gardien Dwayne Roloson pour le sixième match de la série.

Bien qu'il tienne à ce que ses joueurs soient conscients de l'importance du match qui les attend, Boucher tient encore plus à ce qu'ils évitent de sombrer dans l'erreur de se répéter qu'il s'agit là d'un match sans lendemain.

«Des fois, les partisans accusent leur équipe et leurs joueurs de ne pas s'être présentés pour un match crucial. C'est pourtant rarement ce qui arrive. L'ennui, c'est que les gars passent une nuit blanche à se dire que le match est sans lendemain. Ils se répètent le même message toute la journée et quand vient le temps de le disputer, ce damné match, ils ont gaspillé toute leur énergie, toute leur concentration et n'ont plus rien à offrir. Ce qui primera tout demain (mercredi soir) sera de jouer comme nous sommes capables de le faire. D'exécuter les jeux qui nous permettent de gagner. Le reste suivra. À ce point-ci des séries, les matchs ressemblent à des courses de 100 mètres. Et un 100 mètres, ça se gagne aux millièmes de seconde. Des petits détails feront donc la différence entre la victoire et la défaite», a conclu l'entraîneur-chef recrue du Lightning.

Ce message de Guy Boucher était déjà imprégné dans l'esprit de Martin St-Louis. «On dit depuis le début que cette série sera longue. Pour se rendre à un sixième match, il faut qu'une équipe soit en avance 3-2. Malheureusement, ce n'est pas nous qui sommes en avant. Mais on peut niveler les chances. C'est un beau défi. Le genre de défi que nous voulons relever en finale d'association, devant nos partisans en plus...»

Comité d'accueil discret

S'il est acquis que les partisans du Lightning rempliront le St. Pete Times Forum et le feront vibrer avec le soutien inconditionnel qu'ils offrent à leurs favoris, une petite poignée de fidèles seulement a répondu à l'appel de l'équipe mardi après-midi. Malgré l'invitation lancée dans les médias sociaux et des médias traditionnels de Tampa, une cinquantaine de partisans ont «bravé» le soleil et la chaleur torride - le mercure oscillait alors autour de 30 ºC - pour venir offrir des cris d'encouragement sincères à Vincent Lecavalier et ses coéquipiers au moment de leur descente d'avion.

Armés de fanions aux couleurs du Lightning, les partisans ont acclamé leurs favoris dans le cadre d'un accueil orchestré par des membres de l'organisation et par la mascotte Thunderbug...

Il en faudra davantage pour propulser le Lightning vers la victoire et lui permettre d'éviter l'élimination.