Sans aucun doute, c'est Guy Boucher qui a le mieux résumé la rencontre de lundi soir, au TD Garden de Boston: «Contre ce gardien de but, nous avons besoin de miracles. Il fait des miracles, et nous devons en faire nous aussi.»

Ce gardien de but, c'est bien sûr Tim Thomas.

L'homme masqué des Bruins de Boston s'y connaît en petits miracles ce printemps, et lundi soir, il a ajouté d'autres miracles à son tableau. Steve Downie en sait quelque chose, lui qui s'est fait voler par Thomas et son bâton en fin de match.

Avec la défaite de 3-1, lundi soir à Boston, l'entraîneur Guy Boucher et ses joueurs du Lightning en sont donc rendus là: à croire aux miracles, à espérer des miracles, bref, à tenter de trouver une façon de battre Tim Thomas.

Ils n'ont guère le choix, remarquez; une autre défaite, et ce sera la fin de leur belle histoire. Le sixième match de la série aura lieu mercredi soir à Tampa.

«Tous nos joueurs sont dans le même bateau, ils doivent élucider le mystère Thomas», a dit Guy Boucher lundi soir à Boston.

Mais comment faire pour élucider ce mystère? Ça, c'est la grande question. Les joueurs du Canadien et des Flyers n'y sont pas parvenus ce printemps, et les gars du Lightning commencent à manquer de temps. «Mais nous ne sommes pas frustrés, on s'attend à ce que Tim Thomas soit aussi bon», a ajouté Guy Boucher.

Après ce cinquième match à Boston, Boucher a passé beaucoup de temps à discuter de gardiens de but. En plus de Thomas, le nom de Mike Smith a maintes fois été prononcé. C'est que Smith, le réserviste, a reçu l'appel du coach dans la journée de lundi.

Il ne s'y attendait pas vraiment, mais il était prêt.

«J'étais nerveux en début de match, a-t-il admis. Bien sûr, j'aurais aimé pouvoir effectuer quelques arrêts de plus, mais dans l'ensemble, je crois que j'ai bien joué.»

Et qui sera l'homme masqué du Lightning mercredi soir, lui ou Dwayne Roloson? «Aucune idée, je ne pense même pas à ça», a répondu Smith.

Pendant que le Lightning va jongler avec l'identité de son gardien pour le gros match de demain soir (si on avait à parier, on miserait tout de même un petit 2$ sur Roloson), les Bruins savent qu'ils vont pouvoir compter sur un Thomas en pleine forme.

«Normalement, je suis tellement concentré que je ne porte pas attention aux réactions de la foule, a expliqué Thomas lundi soir. Mais après mon arrêt sur Downie, j'ai bel et bien entendu la foule, et ça m'a donné de l'énergie pour finir le match.»

À Boston, on se souviendra longtemps de cet arrêt («j'ai été partiellement chanceux», a plaisanté Thomas) si jamais les Bruins gagnent mercredi soir pour, enfin, passer en grande finale.

Mais la série n'est pas terminée. Que non.

«C'est toujours la victoire la plus difficile à obtenir, la quatrième, a tenu à rappeler l'attaquant Patrice Bergeron. Ce n'est pas fini. On sait ce dont ils sont capables.»

Les joueurs du Lightning sont-ils capables de fabriquer des miracles à leur tour? C'est un peu leur saison qui, plus que jamais, en dépend.