Victime de cinq buts sur neuf tirs en deuxième période et de six buts dans la défaite de 6-5 encaissée, mardi, à Boston, Dwayne Roloson sera de retour devant la cage du Lightning jeudi soir à Tampa.

Une décision qui allait de soi dans le camp du lightning même si Roloson a suivi la troisième période du bout du banc après que son entraineur-chef Guy Boucher l'eut remplacé par son adjoint Mike Smith.

«Je ne voulais pas sortir. C'est évident. Mais Guy est venu me parler au début de l'entracte. Il voulait donner un nouveau souffle à l'équipe et il a eu raison de le faire, car nous sommes revenus de l'arrière en troisième. Nous aurions même pu niveler les chances en fin de match», a lancé le vétéran de 41 ans qui peut difficilement être blâmé dans la défaite.

«On a complètement abandonné ¨Rollie¨ en deuxième période. Cette défaite n'est nullement de sa faute et nous sommes tous convaincus qu'il rebondira demain (jeudi) lors du prochain match. Nous devrons tous rebondir en fait», a précisé Vincent Lecavalier lors d'un appel conférence orchestré par le Lightning pour permettre aux journalistes de communiquer avec quelques joueurs en dépit du congé imposé par Guy Boucher.

Les statistiques de Roloson cette saison à Tampa militent en faveur de la confiance affichée par le capitaine du Lightning à l'endroit de son vétéran gardien: quatre fois cette saison, Roloson a été victime de cinq buts ou plus dans le cadre de défaites. Chaque fois, il a rebondi avec une victoire lors du match suivant. Même qu'en janvier, après avoir accordé cinq buts dans un revers de 6-4 aux mains des Hurricanes de la Caroline, Roloson a signé cinq gains consécutifs contre Columbus, Atlanta deux fois, Toronto et Philadelphie.

Premier joueur du Lightning à échanger avec les journalistes mercredi, Roloson semblait loin d'être abattu. «Collectivement, nous avons disputé un mauvais match de hockey. On doit revenir à notre style, à notre structure, au hockey qui nous permet de connaître du succès. On venait de coller huit victoires de suite. Ce n'était pas le fruit du hasard. Les Bruins comptent sur des joueurs de talent. Si on leur donne du temps et de l'espace pour effectuer des jeux et décocher des tirs de qualité, ils vont marquer leur part de but c'est évident», a lancé Roloson.

Élogieux à l'endroit de la jeune sensation des Bruins qui a marqué trois buts et amassé six points en deux matchs face au Lightning, Dwayne Roloson a toutefois indiqué qu'il ne perdrait pas de sommeil en raison de cette éclosion de Tyler Seguin.

«Il est jeune, rapide et a du talent. C'est un excellent joueur. Cela dit, je ne passerai pas du temps de surplus devant la télé pour analyser son style. De fait, je commettrais une grave erreur tout comme le reste de l'équipe en centrant mon attention sur lui. Nos succès ou nos échecs ne dépendent pas de Tyler Seguin, mais de ce que nous accomplissons comme équipe. En plus, les Bruins ont beaucoup d'autres joueurs qui peuvent connaître du succès. Ce ne sont pas Seguin et les Bruins qui comptent, mais nous en tant qu'équipe. Et je crois que tous les gars le réalisent», a conclu le vétéran gardien.

Dans le camp des Bruins, on était loin de croire que Dwayne Roloson serait amoindri par la défaite encaissée mardi. «C'est un gardien d'expérience. Il est très fort physiquement et mentalement. Ce n'était qu'une défaite et j'espère que mes joueurs ne croient pas l'avoir ébranlé», assurait Claude Julien.

Dwayne Roloson dispute ses quatrièmes séries éliminatoires en carrière. Après des accessions avec Buffalo et Minnesota, c'est avec les Oilers d'Edmonton, en 2006, qu'il a connu le plus de succès alors qu'il s'est rendu en grande finale face à Cam Ward et aux Hurricanes de la Caroline qui ont finalement soulevé la coupe Stanley.

À l'aube de son 47e match de séries en carrière, le gardien de 41 ans affiche 27 victoires et 15 revers en 42 décisions. Il présente une moyenne de 2,50 et une efficacité de 92%.