Louis Leblanc, premier choix au repêchage du Canadien en 2009, a conclu sa première saison professionnelle là où il savait qu'elle finirait: sur la table d'opération.

Ennuyé depuis au moins le mois de novembre par une déchirure à l'épaule, l'attaquant de 20 ans savait qu'une opération serait nécessaire. Elle a finalement eu lieu mardi, en Floride, et le résultat fait presque aussi mal que la blessure elle-même: de quatre à six mois d'absence.

«Louis a pu jouer un bout de temps malgré la blessure, mais même s'il avait mis fin à sa saison plus tôt, la déchirure était suffisamment avancée pour qu'il ait besoin d'une opération quand même», a expliqué à La Presse son agent Pat Brisson.

«Il en a enduré pas mal cette saison, a ajouté Brisson. Mais même si ça lui faisait mal rendu en séries éliminatoires, il ne s'est jamais plaint. Ça montre sa force de caractère.»

Selon l'agent, il y a petite fenêtre de possibilité que Leblanc doive rater le début de la prochaine saison.

«C'est une opération délicate, nous allons suivre les indications du médecin», a précisé Brisson, qui travaillera main dans la main avec le Tricolore dans l'établissement d'un programme de rééducation pour son client.

La première campagne de Leblanc dans la LHJMQ aura été frustrante à plus d'un titre.

L'attaquant originaire de Pointe-Claire n'a enregistré que seulement 21 buts et 58 points en 51 rencontres avec le Junior de Montréal. Il a néanmoins ajouté six buts et neuf points en 10 matchs éliminatoires.

Joueur marqué par l'adversaire, Leblanc a eu des difficultés à garder le contrôle de ses émotions. Voilà un problème qui pourrait lui nuire dans son cheminement vers les professionnels, a déjà indiqué l'entraîneur-chef du Junior, Pascal Vincent, au confrère Mathias Brunet.

Or, le fait d'avoir joué en dépit d'une blessure n'a pas dû contribuer à calmer les ardeurs de Leblanc...

Cette blessure l'a en outre empêché de racheter sa saison en joignant les rangs des Bulldogs de Hamilton, qui poursuivent présentement leur route vers la Coupe Calder.