Pour amorcer sa reconstruction, le Lightning de Tampa Bay a commencé par aller piger dans la cour du Canadien. Deux hommes ont quitté l'organisation montréalaise l'été dernier pour participer à cette importante renaissance en Floride: l'entraîneur Guy Boucher et le directeur général adjoint Julien Brisebois.

Boucher est assurément le plus connu des deux; mais dans l'ombre, Brisebois prend lui aussi part à cette reconstruction. C'est lui qui assiste le directeur général Steve Yzerman dans ses décisions, et c'est lui qui est le DG du club-école du Lightning à Norfolk.

«Ça ressemble un peu à ce que je faisais chez le Canadien avec Bob Gainey, a expliqué Brisebois avant le match d'hier soir à Tampa. Mais ça faisait presque 10 saisons que j'étais avec le Canadien et j'avais besoin d'un changement. Je voulais de nouveaux défis, je voulais élargir mon réseau de contacts. Pour grandir, ça prend de nouvelles expériences.»

Brisebois jure que son départ de Montréal s'est fait dans le plus grand respect. «J'avais dit à Bob (Gainey) à l'été 2009 que j'allais partir dans un an... J'étais prêt à aller voir ailleurs, à grandir comme homme de hockey. À ce moment-là, certaines personnes dans la LNH étaient déjà au courant de ma décision, et finalement, c'est Steve (Yzerman) qui m'a fait signe.»

Même s'il refuse de dévoiler la durée du contrat qu'il a signé avec le Lightning («une couple d'années», se limite-t-il à dire), Julien Brisebois n'est pas prêt à penser à la prochaine étape. Bien sûr, il aimerait un jour porter le chapeau de directeur général dans cette ligue, mais ce n'est pas pour tout de suite.

«C'est sûr que c'est toujours un but à long terme, mais je ne sais pas si je vais avoir cette chance. C'est quelque chose que je ne contrôle pas. Je ne pense pas trop à ça pour le moment. J'ai encore des boîtes de déménagement à défaire!»

Marc-André Bergeron ne regrette pas sa décision

Même s'il est peu employé - il n'a disputé que 6 minutes et 8 secondes de jeu lors du match numéro 3, mardi soir à Tampa -, le défenseur Marc-André Bergeron ne regrette pas sa décision d'avoir dit oui au Lightning.

«J'étais chez moi à Trois-Rivières cet automne, je regardais ce qui se passait à Tampa Bay, et je sentais qu'il y avait un vent de renouveau, a expliqué le Québécois avant le match d'hier soir. Ça fait partie des raisons qui m'ont poussé à venir ici; je voyais le club s'améliorer, et je me disais qu'il allait bien se positionner cette saison.»

Bergeron a donc signé un contrat d'une saison avec le Lightning. Arrivé sur le tard, il n'a disputé que 23 parties du calendrier régulier, et il a pris part aux sept dernières rencontres du club en séries.

Il n'a toujours pas discuté avec la direction du club en vue d'un nouveau contrat, mais il est clair que son premier choix serait de rester ici, sous les palmiers.

«Mes trois derniers contrats, au Minnesota, à Montréal et à Tampa, étaient tous des contrats d'un an. Je suis rendu à 30 ans, et j'aimerais avoir un peu de stabilité, pouvoir signer une entente à long terme. On verra au terme de la saison.»