Les joueurs du Canadien ont fait un arrêt par Brossard, jeudi après-midi, afin de procéder à des rencontres individuelles avec l'entraîneur-chef Jacques Martin.

La défaite de la veille était encore difficile à digérer, mais pour Scott Gomez, c'est un long calvaire qui vient de se terminer.

Le centre originaire de l'Alaska vient de connaître sa pire saison en carrière, et de loin. Ses sept buts et 38 points en 80 matchs l'ont carrément humilié.

«Ça a été une saison terrible et personne n'est plus embarrassé que moi, a admis le centre de 31 ans. Je dois regarder mes coéquipiers dans les yeux en sachant que je les ai laissé tomber toute l'année. C'est ce qu'il y a de plus difficile parce que c'est tellement un bon groupe de gars. C'est une équipe spéciale, c'est une équipe qui peut gagner.

«Qui sait ce qui aurait pu arriver si j'avais joué à la hauteur, a demandé Gomez. Or, je n'ai pas aidé du tout cette année et maintenant je dois retourner à la maison et gérer cela.

«Il n'y a pas question que ça se reproduise. Ça ne peut pas arriver et ça n'arrivera pas.»

Gomez a une vitesse explosive et d'excellentes qualités de passeur, mais c'est à se demander si certains trucs qu'il avait dans son sac et qui lui donnaient du succès ne fonctionnent plus dans la LNH d'aujourd'hui.

«Il faut s'adapter, a-t-il reconnu. Peut-être que j'essaie trop de faire dans la dentelle au lieu de foncer tête première vers la filet adverse. Il y a assurément quelque chose qui cloche, je finirai bien par trouver ce que c'est.»

Gomez ne profitera pas de cette saison de misère pour demander un changement de décor à Pierre Gauthier.

«On ne se lève pas comme ça pour s'enfuir, il faut prendre entière responsabilité», a-t-il insisté.

Cela dit, il y a un aspect sur lequel Gomez ne s'excusera pas, et c'est son contrat. On pourrait croire que les millions ont accentué la pression et les attentes envers lui, mais Gomez balaie cette théorie du revers de la main.

«C'était le marché cette année-là et j'avais joué plusieurs saisons, a invoqué le vétéran centre. Ce n'est jamais rentré dans l'équation.»