Le Canadien est en vacances. Pour une troisième fois depuis le début de la série, les Bruins lui ont cassé les jambes en lui infligeant un revers en prolongation. Un revers de 4-3 dont le Tricolore ne pourra se relever que l'automne prochain.

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«Notre saison est finie. On s'est rendu en finale d'Association l'an dernier. On tombe en première ronde cette année. L'important demeure la coupe Stanley. Nous pourrons la soulever l'an prochain», a lancé P.K. Subban dans un vestiaire à l'intérieur duquel consternation et fierté faisaient armes égales.

Pour la deuxième fois depuis le début des séries, Nathan Horton a scellé l'issue de la rencontre. Il a déjoué Carey Price à l'aide d'un tir frappé foudroyant à 5 :43 de la prolongation. Jeff Halpern a plongé devant Horton. Au lieu de bloquer la rondelle, il l'a fait dévier.

«Je ne sais pas ce qui est arrivé. La rondelle a changé de trajectoire et je n'ai pu la suivre. C'est désolant, c'est même frustrant. Ça reflète exactement ce que l'expression «mort subite» veut dire lorsqu'on est rendu en prolongation. Mais nous avons vraiment tout laissé sur la patinoire. Nous n'avons pas à avoir honte de ce que nous avons accompli au cours de cette série», a commenté Carey Price.

Bergeron soulagé

À sa première présence en séries après un long purgatoire en Floride, Horton a donc permis aux Bruins d'éviter la répétition des déboires de l'an dernier en séries.

«Il faut croire qu'il économisait les buts en prolongation», a lancé Patrice Bergeron qui était fort soulagé après la victoire. Soulagé d'avoir battu le Canadien, mais aussi d'avoir vu son équipe remonter la pente après qu'une pénalité pour bâton élevé écopée avec moins de trois minutes à faire au match, eut permis au Canadien de niveler les chances.

P.K. Subban, avec un puissant tir frappé sur réception, a nivelé les chances 3-3 alors qu'il ne restait que 117 secondes à écouler à une troisième période que les Bruins dominaient outrageusement jusque-là.

«Je n'étais pas très fier de moi, convenu Bergeron. Mais pendant l'entracte, les gars affichaient beaucoup de confiance. On se disait qu'on pouvait répéter ce que nous avions fait lors des deux autres prolongations. Nous l'avons fait», a conclu le Québécois.

Ne jamais abandonner

Les Bruins ont rapidement pris le contrôle du match. Après plusieurs présences en territoire du Canadien, Johnny Boychuk, avec un tir de la pointe, a lancé les Bruins en avant 1-0.

Deux minutes plus tard, le vieux Marck Recchi a doublé l'avance des siens. Oublié dans l'enclave, il a inscrit son 57e but en carrière en séries éliminatoires en déjouant Carey Price du côté du bâton. Un tir que le gardien du Canadien aurait pu stopper.

Jacques Martin a aussitôt réclamé un temps d'arrêt pour secouer son équipe qui connaissait un début de match atroce.

Le temps d'arrêt n'a certainement pas nui. Mais une mauvaise pénalité écopée par Michael Ryder aux dépens de Tomas Plekanec a davantage aidé la cause du Canadien. Inséré au sein de la formation pour un deuxième match de suite, Yannick Weber est venu appuyer l'attaque et il a déjoué Tim Thomas à l'aide d'un bon tir des poignets.

Le Canadien a amorcé la deuxième période comme les Bruins avaient amorcé le match. Il l'a dominée.

Une pénalité à Lars Eller a freiné l'élan du Canadien.

Déjà moribonds en attaque massive, les Bruins ont non seulement prolongé leur disette à 21 attaques massives sans marquer, mais Mark Recchi a perdu la rondelle au centre de la patinoire et Tomas Plekanec a profité d'une échappée. Une échappée au terme de laquelle il a déjoué Tim Thomas pour niveler les chances.

En troisième, les Bruins ont repris le contrôle. Après avoir renversé Roman Hamrlik à la ligne bleue du Canadien, Chris Kelly a poursuivi sa course au filet où il a récupéré un retour à la gauche de Price pour donner les devants aux Bruins.

Un vent de folie s'est levé dans le TD Garden. Poussés par cette bourrasque, les Bruins ont maintenu leur domination. Une domination que la pénalité écopée par Bergeron aux dépens de James Wisniewski et le but de Subban qui a suivi ont anéantie.

Au lieu de mettre le cap sur Washington pour y croiser les Capitals en deuxième ronde, le Canadien a pris la route de Montréal. Les joueurs videront leurs casiers au cours des prochains jours avant de partir en vacances.

Quant aux Bruins, ils affronteront les Flyers dès samedi à 15h à Philadelphie.