Les fans des Kings de Los Angeles ont le coeur gros depuis lundi.

On parle de promesses brisées puisqu'on espère du succès en séries éliminatoires depuis deux ans. Les Kings, après tout, sont en reconstruction depuis l'arrivée du DG Dean Lombardi en 2006.

Mais l'Association de l'Ouest étant ce qu'elle est, franchir la première ronde relève presque de l'exploit.

Les Kings n'ont pas à rougir de leur défaite en six matchs aux dépens des Sharks de San Jose, d'autant plus que la moitié de ces rencontres ont nécessité une prolongation et que Los Angeles était privé de son meilleur attaquant, Anze Kopitar.

Il ne faut surtout pas désespérer dans leur cas puisque les Kings demeurent un jeune club. Il leur faudra encore un an ou deux avant d'atteindre leur pleine maturité.

Prenez leur noyau. Les gardiens Jonathan Quick et Jonathan Bernier ont respectivement 25 et 22 ans. Les deux meilleurs défenseurs, Drew Doughty et Jack Johnson, ont 21 et 24 ans. Anze Kopitar, qui avait 73 points en 75 matchs au moment où il s'est blessé, a seulement 23 ans. Le capitaine Dustin Brown a 26 ans.

Avec un tel groupe de jeunes, l'avenir s'annonce prometteur, et il ne faut pas oublier l'arrivée imminente des Brayden Schenn, Andrei Loktinov et Viacheslav Voynov.

Lombardi devra cependant éviter certaines erreurs commises au cours des dernières années ; se débarrasser de Mike Cammalleri en a été une. Jamais les Kings n'ont pu compter sur un marqueur de sa trempe depuis qu'on l'a envoyé aux Flames de Calgary contre un choix de première ronde.

Échanger le jeune Ted Purcell au Lightning de Tampa Bay à la date limite des échanges l'an dernier pour obtenir un joueur de location, Jeff Halpern, n'a pas été le plus grand coup de Lombardi non plus. Purcell a amassé 51 points cette saison pour le Lightning et il a cinq points en six matchs éliminatoires.

Les Kings ont longtemps cherché des ailiers pour Kopitar avant de sacrifier un choix de première ronde et un espoir pour Dustin Penner. Au moins, celui-ci est sous contrat pour encore un an.

Certains se demanderont si l'entraîneur Terry Murray est l'homme de la situation pour mener ce groupe à un niveau supérieur.

La question est légitime puisque Murray n'a pas une feuille de route éclatante en séries éliminatoires. N'empêche qu'il a instauré un système de jeu défensif efficace et son équipe a été compétitive jusqu'à la fin. Il mérite la chance de continuer.