C'est une nouvelle saison, mais le Canadien refuse encore de mourir comme l'an dernier!

«Notre équipe commence à se bâtir cette réputation et ç'en est une bonne à avoir», a convenu Michael Cammalleri.

Il faut dire que ça prend des joueurs pouvant élever leur jeu dans les situations critiques, et Cammalleri est l'un d'eux.

Avec un but et une mention d'aide, mardi, il a porté sa fiche à sept buts et trois passes dans les sept rencontres qu'il a disputées avec le Canadien au cours desquelles l'équipe faisait face à l'élimination.

«Ce n'est pas de nature à m'exciter en ce moment car on retourne sur la patinoire dans moins de 24 heures, et tout sera à recommencer, a fait valoir Cammalleri. Le match de ce soir sera vite oublié selon le résultat de demain.»

Si le Tricolore a pu survivre au moins un match de plus, c'est entre autres parce qu'il est demeuré calme malgré l'adversité du début de match.

«Nous sommes restés en pleine possession de nos moyens après le but refusé à Brian Gionta», a confié Paul Mara, inséré dans la formation après que James Wisniewski eut déclaré forfait au terme de la période d'échauffement.

«Heureusement, nous avons été en mesure de marquer peu de temps après, ce qui nous a permis de garder le momentum de notre côté.»

Spacek: plus de peur que de mal

Si Lars Eller a temporairement quitté le match, blessé à une épaule à la suite d'une mise en échec d'Adam McQuaid, on a craint encore davantage dans le cas de Jaroslav Spacek, qui a subi un plaquage illégal de Milan Lucic.

«Je m'attendais à ce qu'il vienne vers moi, mais c'était une situation difficile car la rondelle était proche de la bande et j'ai voulu la renvoyer en zone adverse, a expliqué Spacek. Mon casque m'a coupé quelque peu, mais je suis content d'avoir porté la visière.»

Spacek, qui dit ne pas avoir perdu connaissance, n'avait pas l'air trop intéressé à monter au créneau pour réclamer une sanction plus sévère.

«Si Lucic est suspendu, ce sera bon pour nous, mais c'est hors de mon contrôle. D'autres personnes se pencheront là-dessus.»

Spacek a toutefois été secoué pour une bonne cause puisque le Canadien a marqué quelques secondes plus tard.

«Nous avons profité de deux cinq-contre-trois ce soir et nous avons marqué les deux fois», a-t-il rappelé.

Mises en jeu et infériorité

Déjà privé pour ce match de David Desharnais, Jeff Halpern a joué un fort match, à la fois au centre et à l'aile.

«Lorsque Eller a quitté le match, ça m'a fait bizarre de revenir au centre parce que ça faisait un bout de temps que je jouais à l'aile», a confié le vétéran de 34 ans.

Halpern n'a pas perdu la touche au cercle de mise en jeu, où il a été 6 en 7.

«Ils ont peut-être été un peu généreux à mon endroit, a lancé Halpern. Autant Plekanec que Gomez et Cammalleri ont aussi remporté de grosses mises en jeu. C'est important car c'est un aspect du jeu où les Bruins excellent.

«Cela dit, on peut s'améliorer avec ce qu'on fait de nos mises en jeu gagnées.»

Halpern a également collaboré à l'infériorité numérique, qui a continué de blanchir les Bruins, qui sont maintenant 0 en 19 dans cette série. Encore là, l'Américain n'était pas complètement satisfait de l'exécution.

«Ils ont eu plusieurs bonnes chances de marquer et l'on doit trouver le moyen de les limiter, a suggéré Halpern. On doit aussi faire en sorte que Carey Price voit davantage de rondelles.»

Le Canadien a quand même bloqué 27 lancers, soit le même nombre de tirs ayant atteint le filet. À lui seul, Roman Hamrlik en a bloqué huit.