Le directeur général des Maple Leafs de Toronto, Brian Burke, affirme que son club veut promouvoir le hockey féminin et il a même mis sur pied un comité de travail dans le but d'étudier les différents scénarios possibles.

Burke se trouvait à Zurich, lundi, pour assister à la finale du Championnat du monde de hockey féminin entre le Canada et les États-Unis.

«Aucun sport dans le monde ne s'est amélioré autant que le hockey féminin, a affirmé Burke. L'analogie que j'utiliserais, c'est que si l'athlétisme s'était amélioré à la même vitesse, Usain Bolt compléterait maintenant le 100 mètres en sept secondes.

«On a fait du travail vraiment remarquable. Il faudrait amener plus de gens à regarder les matchs. Les joueuses jouent dans des arénas vides. Bien des fois, elles pourraient remercier la foule une personne à la fois. Mais il faut changer ça.»

Le groupe de travail des Leafs est mené par Dave Poulin, le vice-président aux opérations hockey.

La LNH a embauché l'ancienne dirigeante de la WNBA Val Ackerman à titre de conseillère afin qu'elle contribue à l'élaboration de nouvelles idées pour aider le hockey féminin. Ackerman a été la première présidente de la ligue professionnelle de basketball féminin. Elle a aussi assisté au Championnat du monde en Suisse, ces derniers jours.

«Elle amène beaucoup d'énergie et d'expérience, a indiqué Burke. Elle a un esprit très vif.»

Burke a toutefois dit douter de la possibilité qu'un jour, la LNH puisse gérer une ligue féminine comme le fait la NBA dans le cas de la WNBA.

«Je crois que la WNBA a été un désastre total sur le plan financier, a-t-il dit. Je ne crois pas qu'il y ait quiconque à notre niveau qui s'intéresse à ça.

«Tant qu'à dépenser autant d'argent, je préférerais investir dans le développement de 1000 joueuses, plutôt que de soutenir une structure qui profitera seulement à 80 ou 100 joueuses.»

Les dirigeants de Maple Leaf Sports and Entertainment, l'entreprise à qui appartiennent les Leafs, ne voient pas comment ils pourront faire de l'argent avec le hockey féminin, a souligné Burke. Sauf qu'ils savent qu'il y a plusieurs bonnes raisons de s'y intéresser concrètement.

«La moitié de nos partisans sont des femmes, a noté le DG des Leafs. Nous devons reconnaître ça. Je ne vois pas de scénarios où ça pourrait être payant financièrement, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas la bonne chose à faire.»