En faisant face à l'élimination, le Canadien se retrouve dans une position avec laquelle il est familier. Cinq fois, le printemps dernier, il a réussi à éviter de tomber dans le précipice.

Pourra-t-il faire de même cette année face aux Bruins de Boston?

Jacques Martin croit que oui, entre autres parce qu'à ses yeux, il reste de l'essence dans le réservoir de son équipe.

«Nous nous améliorons de match en match, a-t-il dit. Les joueurs demeurent positifs et, pour ma part, je suis confiant en raison de notre façon de jouer.»

Selon l'entraîneur, les ajustements apportés lors du cinquième match ont porté fruit en dépit de la défaite.

«Je voulais entre autres qu'on s'améliore au cercle de mises en jeu et ça a beaucoup mieux été hier, a observé Martin.

«On s'est donné des chances de gagner, même si le résultat n'a pas été celui que l'on voulait. On a démontré du caractère après que les Bruins eurent marqué le premier but.»

Même si le CH vient d'échapper trois matchs qu'il aurait pu gagner - et que deux revers en prolongation ne peuvent que faire fléchir le moral - on constate que l'écart avec les Bruins est beaucoup moins grand sur la glace qu'il ne peut l'être sur papier.

Wisniewski et Desharnais blessés

Le Canadien est rentré de Boston tard dans la nuit de samedi et l'équipe a bénéficié d'un congé d'entraînement. Ses activités se sont limitées à une réunion au Complexe Sportif Bell de Brossard, dimanche midi.

«Les deux jours sans match sont les bienvenus, a admis Martin. Les joueurs vont pouvoir se reposer et être prêts à revenir travailler demain en vue du match de mardi.»

Le Canadien doit en outre espérer que le congé sera salutaire pour James Wisniewski et David Desharnais, qui sont sortis amochés de la rencontre de samedi.

Wisniewski s'est blessé en première période. Après avoir tenté un retour en deuxième, il s'est éclipsé... pour ensuite réapparaître au milieu de la première période de prolongation.

Quant à Desharnais, il se serait blessé à la jambe gauche au cours de la première période de prolongation, vraisemblablement lorsqu'il s'est retrouvé pris en sandwich entre les défenseurs Andrew Ference et Johnny Boychuk.

Dommage pour le petit attaquant québécois, qui a connu un autre fort match, au point d'avoir été placé à l'aile aux côtés de Scott Gomez et Brian Gionta dans l'espoir de les relancer.

«On espérait avant le début des séries que des joueurs puissent élever leur niveau de jeu», a expliqué Martin en parlant de Desharnais et de Lars Eller.

«Du côté des Bruins, les joueurs des troisième et quatrième trios l'ont fait. Nous étions à la recherche de quelque chose de semblable.

«Or, Desharnais a été une bougie d'allumage, il a aidé Gionta et Gomez à mieux performer. Il a apporté ses aptitudes, sa vitesse d'exécution et son haut niveau de compétition.»

Verra-t-on Mara ou Weber?

La perte possible de Wisniewski pourrait cependant faire plus mal, surtout lorsqu'on considère l'âge et la mobilité réduite de plusieurs défenseurs.

Les vétérans Brent Sopel, Jaroslav Spacek et Roman Hamrlik n'ont pas toujours bien paru et il est clair que les Bruins chercheront à exploiter cette faille au moment d'enfoncer le dernier clou dans le cercueil du Canadien.

«Nous avons deux défenseurs sur le carreau en Markov et Gorges, mais je trouve que ceux qui sont en uniforme se sont bien débrouillés, a plaidé Martin. Ils ont même été meilleurs hier que dans les matchs précédents. La qualité de notre travail en unité de cinq en zone défensive nous aide.»

L'entraîneur n'ouvrira pas son jeu immédiatement à savoir si Paul Mara ou Yannick Weber seront insérés dans la formation, mardi.

«Les gars en uniforme nous ont donné un très bon effort, a-t-il réitéré. On va attendre d'avoir un bilan médical avant de prendre ce genre de décision.»