C'est lors du cinquième match l'an dernier que les Capitals de Washington ont commencé à s'effondrer.

Ils ont entamé la rencontre sans énergie et accusaient un déficit de 2-0 avant même que la barre des 10 minutes soit franchie durant le premier vingt, donnant le coup d'envoi à un autre effondrement spectaculaire -qui est venu s'ajouter à la longue tradition perdante de cette concession.

Incapables d'éliminer des adversaires acculés au pied du mur, les Capitals ont laissé filer une avance de 3-1 contre le Canadien et ont été éliminés dès le premier tour éliminatoire dans l'Association Est. Régler les choses rapidement est une chose plutôt rare dans la capitale fédérale américaine -les Capitals n'ont pas remporté une série en moins de sept matchs depuis 1998.

«Nous sommes conscients de cela, a dit l'attaquant des Caps Eric Fehr vendredi. C'est difficile d'aller chercher la dernière victoire.»

C'est le genre d'histoire qui revient hanter une équipe, même si les entraîneurs et les joueurs rappellent sans arrêt que chaque formation est différente de celle de l'année précédente et n'est pas assujettie aux échecs du passé.

À l'aube du cinquième affrontement de la série contre les Rangers de New York - de nouveau installés dans le siège du conducteur avec une avance de 3-1 dans la série-, les Capitals ont fait leur choix entre leur volonté d'oublier leur déconfiture de l'an passé et la nécessité d'apprendre de leurs erreurs.

«Je ne me souviens de rien, j'ai tout oublié», a lancé le capitaine des Capitals Alexander Ovechkin. «C'est une nouvelle année, une nouvelle série, une nouvelle équipe. Je pense que si vous devez vous souvenir de quelque chose de mauvais, alors ce sera mauvais pour vous.»

Ce n'est pas tout le monde qui a adopté la philosophie du capitaine. Certaines leçons peuvent être tirées, dont celle de reconnaître qu'il y a un prix à payer si vous êtes trop confiants.

«Je crois que nous étions un peu au-dessus de nos affaires par rapport à ce groupe-ci», a confié l'attaquant Mike Knuble, qui ratera un deuxième match d'affilée samedi en raison d'une mystérieuse blessure.

Pour leur part, les Rangers ont été mis au parfum de l'histoire. Les Capitals ont perdu quatre de leurs cinq dernières séries au meilleur de sept matchs après qu'ils eurent pris les devants 2-0. Ils ont aussi laissé filer trois séries, alors qu'ils menaient 3-1.

«Vous avez vu ce qui s'est passé l'an dernier, et cette année... ça peut changer si rapidement, a commenté le gardien des Rangers Henrik Lundqvist. La différence entre les équipes est si mince. Peut-être que dans le passé, alors que vous meniez 3-1, ça signifiait qu'une équipe était bien meilleure que l'autre. Mais je crois que ce n'est plus le cas.»