Timothy Thomas bataille avec Carey Price pour permettre aux Bruins de Boston de franchir la première ronde éliminatoire qui l'oppose au Canadien. Il bataillera toutefois avec Roberto Luongo et Pekka Rinne dans la course au trophée Vézina qui sera remis au gardien de l'année tel que sélectionné par les 30 directeurs généraux de la LNH.

Au terme d'une saison régulière de rêve qu'il a terminée au premier pour la moyenne de but alloué par match 2,0 et l'efficacité 93,8 % -- un record dans l'histoire de la LNH - Thomas a aussi signé 35 victoires en dépit du fait qu'il n'a disputé que 57 matchs.

Bien que l'opposition offerte par ses adversaires des Canucks de Vancouver et des Predators de Nashville soit vive, Thomas pourrait soulever le trophée remis au meilleur gardien pour une deuxième fois en trois ans.

«C'est un bel honneur. Vraiment. Mais pour le moment, la seule qui m'importe est d'effectuer les arrêts nécessaires pour permettre à mon équipe de gagner le match de demain et de gagner la série», a indiqué le gardien qui vient de célébrer ses 37 ans.

Mis au courant que la série Bruins-Canadien était considérée par plusieurs comme un duel Thomas-Price, le gardien des Bruins a haussé les épaules.

«Vous me l'apprenez. C'est pour cette raison qu'il est important de rester loin de l'attention médiatique. Les gardiens occupent une place de plus en plus importante dans la LNH, mais ça demeure un sport d'équipe. Cette série oppose deux équipes de hockey, deux bonnes équipes, et non deux gardiens.»

Quand il parle de son équipe, Tim Thomas ne peut s'empêcher de souligner qu'elle peut être encore meilleure qu'elle ne l'a été lors des quatre premiers matchs.

«Nous avons relevé un gros défi hier soir en évitant de glisser avec un recul de 1-3 dans la série. Il faut poursuivre sur cette lancée. Nous avons montré beaucoup de caractère. Notre troisième trio a été très solide, tout comme celui de Patrice (Bergeron). Mais je crois sincèrement que nous n'avons pas encore offert notre plein rendement. Lorsque toute l'équipe pousse et produit, nous formons une très belle machine de hockey», a indiqué le gardien.

Concert d'éloges

«Tim mérite pleinement cette nomination. En fait, il mérite de gagner tant il a été solide pour nous et nous a donné une chance de gagner à tous les matchs où il s'est présenté devant le filet», a lancé le Québécois Patrice Bergeron.

Si les statistiques personnelles de Thomas et ses 38 victoires impressionnent, il va de même du fait qu'il n'a encaissé que 11 défaites en temps réglementaire cette saison.

Après une saison difficile l'an dernier en raison des complications reliées à une blessure à une hanche, Thomas a signé un jeu blanc dès son premier match en octobre dernier. Un gain de 3-0 aux dépens des Coyotes de Phoenix que les Bruins affrontaient à Prague, la capitale de la République tchèque.

«Il n'y a pas de doute que Tim est le meilleur gardien de la LNH à mes yeux cette saison», a tranché Claude Julien lorsqu'il a été question de la nomination de son gardien au sein des finalistes.

Lorsqu'on a demandé à Julien si Thomas lui donnait de l'urticaire avec son style peu orthodoxe, les longs et généreux rebonds qu'il offre à ses adversaires et les mauvais buts accordés depuis le début de la série qui l'oppose au Canadien, l'entraîneur a esquissé une moue.

«Ça fait quatre ans que je connais Tim. Je me suis habitué à son style échevelé. Surtout si tu considères la qualité des performances qu'il nous donne. Avec Tim ce sont les résultats qui comptent, et ils sont là.»

«Nous sommes dans l'industrie du spectacle et à ce niveau Tim en donne toujours de très bons. C'est vrai que ce n'est pas toujours classique, mais regarde les arrêts qu'il a réalisés en première période hier. Sans ces arrêts, le match aurait été terminé après 20 minutes et jamais nous n'aurions eu l'occasion d'effectuer une remontée comme celles que nous avons effectuées hier (jeudi), a indiqué Andrew Ference.

Luongo et Rinne

Si Tim Thomas a connu une saison du tonnerre, les deux autres finalistes lui soufflent dans le cou.

Devancé par Thomas seulement avec sa moyenne de 2,11 buts alloués par match, Roberto Luongo a terminé premier dans la LNH avec 38 victoires et 4e avec une efficacité de 92,8 %.

Avec une moyenne de 2,12 buts alloués par match, Pekka Rinne talonne Luongo et il devance s'est glissé entre Thomas et le gardien de St-Léonard avec une efficacité de 93 %.

Le gagnant sera couronné lors du gala de la LNH qui sera présenté à Las Vegas le 22 juin prochain.