Yannick Weber n'a su qu'à son retour au vestiaire après l'échauffement qu'il serait du match. Son premier en séries cette année.

«Je m'attendais à ce qu'Andrei soit en mesure de jouer, mais il n'était pas encore en mesure de le faire, alors on m'a annoncé mon entrée dans la formation quelques secondes seulement avant la partie. C'était une surprise. Une belle surprise», a indiqué Weber.

Le défenseur, muté à l'aile droite au sein du quatrième trio, a profité de cette surprise pour non seulement s'acquitter des mandats défensifs donnés à son trio, mais pour ajouter un but. Un but important qui a coupé les jambes des Bruins, et de leurs partisans, en fin de deuxième période alors que Boston s'était rapproché à un filet du Canadien.

«C'est un moment spécial, c'est sûr. Et je suis heureux de ce but, comme de la victoire. Mais on sait tous que la série est loin d'être finie. Les Bruins ont terminé premiers dans notre division pour une raison. Ils forment une bonne équipe et on doit s'attendre à une longue saison», a indiqué Weber qui, en plus d'assumer sa place en attaque, a pu venir en relève à la ligne bleue après que James Wisniewski eut retraité au vestiaire en fin de deuxième après une violente bagarre avec Shane Hnidy.

«Je n'étais pas blessé, a assuré le défenseur qui a subi une fracture à un os de la joue le 17 février dernier en recevant une rondelle au visage. J'ai écopé sept minutes de pénalités et il ne serait resté que quelques secondes au cadran. Ça ne valait pas la peine», a ajouté Wisniewski qui a jeté les gants après avoir frappé Rich Peverley par derrière le long de la bande. Un geste qui lui a valu une pénalité mineure.

«J'ai eu le feu vert pour retirer ma grille de protection. Je suis donc remis. Je n'allais pas reculer devant le défi qui se présentait. Il (Hnidy) a fait ce qu'il avait à faire. Il est venu aider un coéquipier. Tout ça était correct», a conclu le partenaire de travail de Roman Hamrlik.

Si Yannick Weber avait déjà connu la sensation de marquer en séries éliminatoires dans la LNH, Mathieu Darche lui a goûté pour la toute première fois. Lars Eller a aussi récolté un premier point en carrière, une mention d'aide sur le but de Weber.

«C'est vraiment particulier. J'étais content, c'est évident, mais en même temps j'étais tellement concentré sur la partie que je n'ai même pas pensé à m'occuper de la rondelle. On a gagné, c'est ce qui compte. Et j'ai le but gagnant en plus. C'est bien assez. Je suis assez vieux pour avoir vécu les deux dernières conquêtes de la coupe Stanley (1986 - 1993) à titre de partisan. Je sais ce que ça représente pour nos partisans et ça rend les victoires encore plus satisfaisantes. J'ai hâte de retrouver nos fans. Ceux de Boston sont bons et bruyants, mais ils n'ont rien à voir avec les nôtres. Ça va être fou au Centre Bell», a mentionné Mathieu Darche