Brent Sopel est toujours à la recherche d'un premier point dans le maillot du Canadien, mais au moment d'amorcer la série contre les Bruins de Boston, sa présence dans le vestiaire montréalais pourrait rapporter.

Il y a un an, le défenseur de 34 ans était un membre des Blackhawks de Chicago. Il a disputé 22 matchs éliminatoires avec les Hawks au printemps dernier, et il a enfin pu boire un peu de champagne dans le précieux trophée de Lord Stanley en juin.

Bref, Sopel sait ce qu'il faut faire pour gagner et c'est précisément cette expérience qu'il souhaite partager avec les plus jeunes porte-couleurs du CH.

«C'est pour ça que je suis ici, c'est pour ça que la direction du Canadien a choisi de m'acquérir en février, a-t-il tenu à rappeler hier, avant le départ du club vers Boston. Il y a beaucoup de bons jeunes joueurs avec le Canadien, et je vais tenter de leur expliquer ce qu'il faut faire si on veut soulever la Coupe Stanley en juin.»

Selon Sopel, la recette magique des Blackhawks de 2010 n'avait rien de bien compliqué.

«On a gagné à Chicago parce que tous les gars de l'équipe ont contribué. Pas juste les joueurs vedettes, tous les gars, les quatre trios au complet et les six défenseurs. C'est la force de l'équipe qui permet de gagner une Coupe Stanley, c'est ce que je retiens du triomphe à Chicago. Pour gagner à ce moment de l'année, ça prend la contribution de tout le monde.»

Bien sûr, le Canadien entreprend les séries au sixième rang des équipes de l'Association de l'Est, mais selon le vétéran, cela importe peu.

«La vérité, c'est qu'il y a 16 équipes dans ce tournoi, et elles ont toutes la chance de gagner la Coupe. Dans les séries, tout le monde a une chance d'aller jusqu'au bout. On remet les compteurs à zéro. Présentement, la fiche de notre équipe est de 0-0. C'est une nouvelle saison, et les séries, ça veut dire que tout le monde doit être plus fort et plus rapide qu'en saison régulière.»

Évidemment, il est plutôt difficile d'établir des comparaisons sérieuses entre le Canadien de 2011 et les Hawks de 2010. Les Hawks, après tout, misaient - et misent encore - sur plusieurs joueurs étoiles, des joueurs vedettes qui peuvent pratiquement gagner un match à eux seuls. Le Canadien n'a certes pas de Jonathan Toews ou de Patrick Kane sur son banc...

Mais Sopel préfère parler du concept d'équipe, un concept qui pourrait permettre au Canadien de fabriquer quelques surprises selon lui.

«Carey Price est en train de connaître une excellente saison, et tout ce que ça prend, c'est que tous les autres gars du club se défoncent pour la cause. Ce sera mon message aux jeunes joueurs du club; si on veut gagner, on a besoin de tout le monde.»