Benoit Pouliot se fait discret ces jours-ci. Il faut dire que le joueur franco-ontarien n'a pas exactement eu une fin de saison flamboyante pouvant à lui donner un élan en vue des séries.

À ses 24 derniers matchs, Pouliot a dû se contenter de six mentions d'aide. Il n'a pas marqué depuis le 15 février, soit depuis qu'il avait inscrit trois buts en trois rencontres.

«C'est important pour Benoit de se servir de ses atouts: sa rapidité, son lancer et sa capacité à remporter des batailles, a rappelé Jacques Martin. Mais il doit avant tout se servir de sa vitesse pour attaquer autant l'extérieur de l'enclave que le devant du filet. »

Ce n'est pas comme si Martin s'amenait à Boston avec un surplus de talent à l'attaque! Il a besoin de toutes ses munitions, entre autres d'un Pouliot qui, contrairement à la majorité de ses coéquipiers, a connu plus de succès à l'étranger qu'à Montréal cette saison.

En effet, Pouliot a inscrit huit buts et 18 points en 39 rencontres sur la route alors qu'il a été limité à cinq buts et 12 points en 40 parties au Centre Bell.

Même phénomène du côté de David Desharnais, qui sera son joueur de centre en début de séries. Desharnais a six buts et 14 points en 21 matchs à l'étranger mais seulement deux buts et huit points en 22 matchs à domicile.

Il sera intéressant de voir ce que Jacques Martin fera lorsque Jeff Halpern sera rétabli. Si jamais Pouliot ne débloque pas en attaque, il ne faudrait pas se surprendre si ce dernier était retranché.

Halpern a «gradué»

Halpern, qui a raté huit des 12 dernières rencontres en raison d'une blessure au bas du corps, a fait le voyage à Boston, mais il est acquis qu'il ne sera pas là en début de série.

L'Américain se réjouissait quand même d'avoir quitté la glace où s'entraînaient Andrei Markov et Max Pacioretty pour rejoindre ses coéquipiers en vue de l'exercice régulier.

«C'est complètement différent sur l'autre patinoire, on peut entendre la cadence de l'entraînement de l'équipe de l'autre côté et l'on voudrait faire partie du groupe», a raconté Halpern.

«J'ai trouvé ça formidable de voir Patch (Max Pacioretty) patiner. Et Andrei Markov a l'air d'un gars qui pourrait sauter dans la mêlée dès demain si ce n'était des ordres du médecin. Il est probablement notre joueur le plus en forme en ce moment!

«Je suis content d'avoir gradué d'une patinoire à l'autre, c'est comme être rappelé par le grand club...»

L'attaquant défensif ne pas sait trop quand il pourra reprendre le collier. Chose certaine, si Tom Pyatt et lui se retrouvaient en même temps dans la formation, cela allégerait quelque peu les tâches défensives de Tomas Plekanec.

Le défi de Tomas Plekanec

Comme à chaque année, Plekanec est placé devant un défi intéressant en séries. Il doit d'une part affronter le meilleur trio adverse tout en étant une bonne source de vitamine offensive pour son équipe.

Ça n'a pas toujours été évident pour lui de trouver le bon équilibre.

«En débutant la série à l'extérieur, les Bruins auront le dernier choix sur les confrontations de trio, a rappelé Martin. Est-ce qu'ils choisiront d'opposer le trio de David Krejci à celui de Plekanec? L'avenir nous le dira.

«Ce qui est sûr, c'est que depuis que je suis ici, j'ai toujours pu employer Tomas à toutes les sauces. Il a fait de l'excellent travail défensivement en plus d'apporter de l'offensive.

«C'est sûr qu'il joue un rôle important, mais cela reste un travail d'équipe. Ce ne sont pas les efforts d'un seul joueur qui vont faire la différence.»

Plekanec a récolté quatre points en huit matchs depuis son retour de blessure. Plus significatif encore, c'est que depuis le 1er mars, Martin lui a fait franchir la barre des 21 minutes d'utilisation trois fois seulement en 15 rencontres.

Lors des 62 premiers matchs au calendrier, Plekanec avait dépassé ce cap à 30 reprises.